La Turquie a officiellement demandé à intégrer les Brics, a annoncé ce mardi 3 septembre 2024, le porte-parole du parti au pouvoir. Créé avec quatre membres(Brésil, Chine,Inde, Russie), le bloc a été rejoint par l’Afrique du sud en 2010 et s’est élargi à plusieurs autres pays dont l’Egypte et l’Iran.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!
“S’il y a des développements concrets concernant notre adhesion aux Brics, une décision ou une évaluation des Brics, nous les partageons avec vous” a déclaré Omer Celik au cours d’une conference de presse. Il a poursuivi ces propos en ces termes : “notre president a clairement affirmé que la Turquie voulait prendre part à toutes les plateformes importantes, dont les Brics”. Le groupe des Brics est une coalition économique formée par le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Elle plaide notamment pour une refondation des institutions internationales, afin de refléter l’émergence de nouvelles puissances. L’Égypte, les Émirats arabes unis, l’Éthiopie et l’Iran ont officiellement rejoint l’organisation cette année.
L’intérêt de la Turquie n’est pas nouveau, mais il est aujourd’hui officiel. Si sa demande est acceptée, Ankara serait le premier membre de l’Otan à intégrer les Brics à l’heure où ses relations avec les États-Unis et l’Union européenne sont de plus en plus tendues. En cause, notamment les liens turcs avec Moscou à l’aune de la guerre en Ukraine, ainsi que le soutien américain et européen à Israël à l’aune de la guerre à Gaza. Alors, le processus d’adhésion d’Ankara à l’Union européenne, lui, est bloqué.
“La Turquie peut devenir un pays fort, prospère et respecté si elle développe simultanément ses relations avec l’Est et l’Ouest”, avait déclaré samedi le president turc. Si la moitié des échanges de la Turquie restent tourner vers l’Europe, l’idée est donc de tirer profit de la situation stratégique du pays entre l’Asie et l’Europe. La demande turque devrait être discutée lors du prochain sommet fin octobre.