Le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a rencontré les forces vives de la Nation ce jeudi 11 juillet 2024 à Ouagadougou, en vu d’échanger avec eux sur la suite de la transition. A l’entame de la rencontre, le Président du Faso à livrer un discours dans lequel il est revenu sur sa vision du monde, la raison du combat et les projets d’avenir.
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Par Wendpayangdé Marcelin KONVOLBO
Dès l’entame de son propos, le Président du Faso a remercié le peuple burkinabè pour sa confiance renouvelé en lui, lors des assises nationales du 25 mai dernier. Il a expliqué qu’il ne voit pas ces cinq ans comme un mandat, mais plutôt comme un message. Un message qu’il dit avoir bien compris. Du reste le capitaine a structuré son allocution en trois phase à savoir : sa vision du monde, la raison du combat et sa vision du futur.
Pour la première phase, le président a renseigné qu’il a eu à rencontrer des politiciens, des hommes d’affaires, des diplomates et bien d’autres personnes. Et, ces rencontres l’ont permis de comprendre le monde et d’avoir une vision de celui-ci. Pour lui, le monde se résume en un triangle dans la conception des impérialistes. Ces derniers dit-il “voient les noirs comme l’empire des esclaves et ils n’ont qu’une mauvaise vision sur eux. Ils considèrent d’autres comme l’empire du mal et ce sont eux les êtres supérieurs qu’on ne doit pas dépasser”. Le capitaine a aussi fait un rappel historique des faits qui se sont produits dans certains pays, dans le but de les ramener au bas de l’échelle. Il a souligné que les impérialistes ont en tête l’idée selon laquelle l’Africain est facile à manipuler et ils utilisent plusieurs stratégies pour aboutir à cette fin.
Le terrorisme sera vaincu
La deuxième partie du discours a consisté à répondre à la question “pourquoi nous devons nous battre ?” Sur ce volet, le président à fait savoir que les forces du mal utilisent à chaque fois des méthodes pour intimider les populations afin de pouvoir exercer leur sal besogne. Et, dans cette situation d’autres ont par peur lié des alliances avec eux. C’est pourquoi, explique-t-il, lors de certaines missions, certains FDS ou VDP sont repoussés par des villageois qui arguent qu’ils sont en bonne entente avec les terroristes. Mais sur ce point le Président du Faso a laissé entendre que ces populations ont compris maintenant, le sens de la lutte. Il a également souligné qu’il y a des gens qui vont dans les cours de certains FDS et autres pour raconter qu’ils veulent prendre le chemin de la négociation, mais ce sont les autorités qui veulent le combat. “Qu’ils arrêtent cela s’ils m’entendent. Car on ne peut pas négocier avec les terroristes. Soit on les combat, soit ils vont nous combattre”, a-t-il interpelé.
En ce qui concerne le futur, le Président a laissé entendre qu’il a opté pour le combat et des actions fortes sont prises dans ce sens. Ces actions sont entre autres l’équipement de l’armée qui est déjà fait et qui se poursuit, l’augmentation du nombre des combattants qui continu. A l’en croire, le Burkina veut avoir un armement jamais égalé dans la sous région et il a eu des partenaires francs qui l’aident dans ce sens. Il a par ailleurs, remercié le peuple pour ses efforts dans la lutte. Toutefois, le capitaine IB s’est fustigé contre certains pays qui compromettent cet élan mais qui exploitent des mines sur le territoire burkinabè. D’un ton ferme, il a fait savoir que leurs permis d’exploitation seront retirés. L’homme a aussi rassuré que le terrorisme sera vaincu au Burkina et même dans la zone de l’AES.
Il y a plusieurs chantiers sur le plan national
Sur le plan national, il a exprimé sa volonté de combattre la corruption dans les administrations publiques. Il a dit qu’un travail est en train de se faire pour vérifier les effectifs dans les services et si un recrutement sera nécessaire dans certains domaines, il peut avoir des concours au cours de l’année. Sans mâcher ses mots, le Président a notifié que le pays a besoin maintenant des partenaires sincères dans le domaine de la diplomatie. Sur la relation avec la Côte d’Ivoire il a fait savoir qu’il n’a rien contre le peuple ivoirien, mais il n’est pas d’accord avec la manière de faire des dirigeants politiques de ce pays. Il a ajouté qu’il a des preuves de l’existence de deux bases bien installées au Bénin qui visent à nuire le Burkina. Il a donc appelé les dirigeant béninois à la raison.
Sur le volet de la communication culturelle, il a signifié que des activités comme le mois du patrimoine burkinabè sont menées dans le but de promouvoir la culture du pays. Selon ses dires, un œil est ouvert vers l’agriculture pour reconsidérer les agriculteurs en leur dotant des moyens nécessaires pour une meilleure production. Le président a également abordé les domaines des Infrastructures, de l’Urbanisme, de la Santé, de la Jeunesse et de l’Emploi, de l’Éducation, des Mines et de l’Energie, de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie, de la Transformation digitale, où des innovations majeures sont en cours. Avant de clore son discours, il a fait savoir qu’il souhaite amoindrir le nombre de prison avant la fin de son mandat et cela passe par l’assainissement du secteur de la Justice selon lui. C’est la raison pour laquelle, il a appelé les acteurs de la justice à asseoir une justice équitable où il n’y aura plus une justice pour les pauvres et une justice pour les riches. Le capitaine Traoré a souligné que des reformes sont en cours dans ce sens. Toutefois, il renchérit qu’il y a des magistrats qui ne veulent pas de ce changement parce que leurs intérêts seront stoppés. Ces derniers, le président les a invités à la raison, sinon “avec ou sans eux, les reformes seront faites”.