Des dizaines de personnes ont été arrêtées le mardi 23 juillet à Kampala et placées en détention pour avoir bravé une interdiction de manifester contre la corruption en Ouganda. parmi elles, un célèbre présentateur de télévision et de radio et trois jeunes leaders de la contestation, ont été déférées en comparution immédiate et inculpées de délits, notamment de « nuisance », selon Jeune Afrique qui cite leurs avocats.
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Selon nos sources, les trois organisateurs de la manifestation, George Victor Otieno, Kennedy Ndyamuhaki et Praise Aloikin Opoloje, ont été arrêtés pendant qu’ils marchaient vers le Parlement, ciblant Anita Among, la présidente du Parlement. Ils ont été inculpés d’un délit léger de nuisance et de désordre. Cependant, ils ont rejeté ces accusations mais ils doivent rester en detention jusqu’au 30 juillet, a précisé Me Kwezi. Les États-Unis et le Royaume-Uni ont sanctionné Anita Among cette année ainsi que trois anciens ministres pour corruption présumée, dans une affaire de vol de plaques de tôle destinées à la construction de logements sociaux.
Le mouvement, organisé hors de tout cadre politique, a pris forme sur les réseaux sociaux avec le hashtag « StopCorruption » et les rassemblements étaient constitués de petits groupes épars de quelques personnes. Inspirés par le soulèvement de la jeunesse au Kenya depuis le 18 juin contre un projet de budget décrié, de jeunes Ougandais avaient invité en ligne à marcher vers le Parlement. Le lundi 22 juillet, les autorités ougandaises ont fait arrêter au siège de la Plateforme d’unité nationale (NUP, le principal parti d’opposition) de l’ancien candidat à la présidentielle de 2021 Bobi Wine, trois députés de ce parti. Sur son compte X, celui-ci a apporté son soutien au mouvement #StopCorruption. « Salut à tous ceux qui ont courageusement marché et marchent encore contre la corruption et la mauvaise gestion, même face aux actions très brutales de l’armée et de la police! » a-t-il posté.