Les ministres des Affaires étrangères du Groupe des 77 et la Chine ont tenu une rencontre le jeudi 27 septembre 2024 à New York, en marge de la 79è AG de l’ONU. Au cours de cette réunion, le ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’Extérieur Karamoko Jean Marie TRAORE a livré un discours.
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Avant l’entame de ses propos, le chef de la diplomatie burkinabè a d’abord exprimé sa gratitude et celle du Burkina Faso envers la République d’Ouganda pour son leadership exemplaire à la tête du Groupe.“En cette 79ème session de l’Assemblée Générale, notre dialogue sur les défis de financement du développement durable revêt une signification particulière”, a-t-il déclaré avant de poursuivre “face aux crises multiples qui secouent notre monde, nos délibérations doivent aboutir à des décisions concrètes et ambitieuses”. “Notre choix de nous concentrer sur ces défis souligne l’intérêt majeur de développer des solutions novatrices pour la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030”, a-t-il ajouté. Pour lui, ces solutions devraient permettre de surmonter les obstacles qui entravent l’atteinte des Objectifs de Développement Durable. Un sujet qui devrait trouver un consensus au sein de la communauté internationale. Cependant, les ressources financières demeurent un élément central. Ce qui rend prioritaire la réforme approfondie de l’architecture financière internationale et son alignement avec l’Agenda 2030. Dans cette optique il serait bénéfique de renforcer la représentativité des pays en développement au sein des institutions financières internationales. Cette évolution est essentielle pour restaurer la confiance dans le système multilatéral. Parallèlement, il faudrait intensifier la mobilisation des ressources pour le développement durable. Dans ce sens, les banques multilatérales doivent accroître leur capacité à offrir des financements favorables aux pays en développement. L’utilisation stratégique des Droits de Tirage Spéciaux pourrait également consolider la stabilité financière Mondiale selon le ministre. « Sous un autre prisme, le financement de l’action climatique devrait être accru, et accessible, en particulier pour les pays en développement, les plus vulnérables au changement climatique », a-t-il soutenu.
Une gestion optimisée de la dette est également cruciale. Cela nécessite de consolider les mécanismes internationaux pour prévenir les crises d’endettement, faciliter la restructuration de la dette et offrir des allègements lorsque nécessaire. Le ministre Jean Marie Traoré souligne qu’une approche plus coordonnée et transparente permettrait aux pays de se concentrer davantage sur la réalisation des ODD. De plus, la lutte contre les flux financiers illicites doit être intensifiée. Dans cette perspective, il est impératif de renforcer la coopération internationale pour combattre l’évasion fiscale et la corruption. Par ailleurs, le chef de la diplomatie indiqe que le Burkina Faso est convaincu qu’une réforme de la gouvernance mondiale est indispensable pour permettre aux pays en développement de bénéficier de la mondialisation. “Le G77 doit intensifier sa coopération pour promouvoir un ordre mondial plus équitable, de sorte à ne laisser personne de côté” explique-t-il. Pour terminer, il reste convaincu que grâce à la force du Groupe, ils pourrons surmonter ces défis pour offrir aux peuples la paix et la prospérité qu’ils méritent. “Notre solidarité doit continuer à guider nos actions afin que le G77 et la Chine demeure un groupe incontournable dans l’orientation et la réalisation des objectifs de développement durable”, conclu-t-il.