Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, a clos les travaux de la 21ème Rencontre nationale Gouvernement/Secteur privé (RGSP), ce samedi 23 novembre 2024, à Bobo-Dioulasso. Cette rencontre a permis au Gouvernement et au Secteur privé d’échanger de manière globale sur les questions majeures de développement et de poser les jalons d’un nouveau paradigme de développement économique de notre pays.
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Deux jours durant (22 et 23 novembre 2024), à Bobo-Dioulasso, le Gouvernement et le Secteur privé ont échangé sur le thème central : « Contribution des investisseurs nationaux dans les initiatives endogènes de développement et de consolidation de la souveraineté économique du Burkina Faso » et sur différentes préoccupations relatives à l’activité économique.
En ce qui concerne la mise en œuvre des recommandations et des engagements issus de la rencontre précédente et des éditions antérieures, il est ressorti que sur un total de 148 recommandations et engagements, 16 ont été entièrement mis en œuvre et 33 sont en cours d’exécution.
Au cours des travaux, le Secteur privé burkinabè a soulevé un certain nombre de préoccupations qui freinent son plein essor.
Il s’agit, entre autres, de la faible digitalisation des procédures de délivrance des licences d’affaires, notamment pour la création d’entreprise et les actes de construire, de la persistance des achats bord champs, de la lenteur dans le paiement de la dette intérieure, la persistance des tracasseries routières.
En retour, le Gouvernement a apporté des réponses aux préoccupations soulevées par le monde des affaires.
S’agissant de la digitalisation des procédures administratives, le Gouvernement a indiqué que le renforcement de la digitalisation des procédures administratives est en cours afin de réduire les délais et de faciliter les démarches des acteurs économiques à travers singulièrement, la simplification et l’automatisation en cours des agréments techniques dans le secteur des BTP et l’opérationnalisation du système de signature électronique d’ici à 2025.
Pour ce qui est de la question du règlement de la dette intérieure, le Gouvernement a rassuré avoir déjà procédé au paiement de 3 000 milliards de F CFA depuis le début de l’année.
Ces paiements visent à soulager les entreprises et à stimuler l’activité économique, et que des efforts supplémentaires sont en cours sur le marché financier pour mobiliser les ressources nécessaires à l’apurement du reliquat de la dette intérieure.
Pour la question des achats bord-champs, le Gouvernement a laissé entendre qu’il s’attelait à réduire la persistance des achats bord champs à travers une loi relative au warrantage dont les textes d’application sont en cours d’élaboration.
Cette mesure vise à structurer les chaînes de valeur agricoles, à protéger les producteurs et à encourager le stockage et la commercialisation des produits.
Concernant les tracasseries routières, le Gouvernement a souligné que la situation sécuritaire a nécessité la mise en place d’équipes de contrôle sur les différents axes pour assurer la sécurité des biens et des personnes.
Il a, du reste invité les transporteurs routiers à collaborer et à dénoncer les cas d’abus.
A la clôture, le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, a fait savoir que tous les acteurs sont unanimes que dans les initiatives endogènes de développement en marche et particulièrement l’actionnariat populaire et l’offensive agro-pastorale et halieutique, les rôles respectifs du secteur privé et de l’Etat sont déterminants pour réussir la relance économique et tracer les sillons d’une paix véritable et durable dans notre pays.
A cet égard, il a affirmé qu’il devient plus que nécessaire et urgent de trouver et mettre en œuvre, avec l’implication de tous les acteurs concernés, les solutions les mieux appropriées aux besoins et aux attentes de toutes les parties prenantes.
Quant au président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso (CCI-BF), Mahamadi Savadogo, il a souligné que l’investissement privé, l’actionnariat populaire, le financement des initiatives locales et la promotion du « consommons local » sont déterminants pour l’avènement d’un Burkina Faso économiquement prospère et souverain.
Il a, dans ce sens, pris l’engagement, au nom du Secteur privé burkinabè, d’accompagner le Gouvernement dans la mise en œuvre rigoureuse de ces recommandations.
De cette rencontre, le Gouvernement et le Secteur privé sont répartis avec un engagement renouvelé, des perspectives ambitieuses et, surtout, une responsabilité partagée, avec l’assurance de bâtir ensemble un Burkina Faso résilient, prospère et pleinement souverain.
DCRP/Primature