L’émission « Sur la brèche » de la Radio télédiffusion du Burkina du 02 juin 2024 a reçu Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, ministre d’Etat, chargé de la Communication, porte-parole du gouvernement comme invité du jour. Il s’est prêté aux différentes questions de la présentatrice Ruth Bini Ouattara n lien avec la situation nationale du pays. Pour le porte-parole du gouvernement, les FDS vont de victoire en victoire et la première liberté dans le conyexte actuel du pays, c’est celle de vivre.
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Rassemblés par Rachidatou SIENOU
Concernant la question du respect de la liberté de presse, le ministre J.E.Ouédraogo a fait comprendre que le gouvernement, avant d’interdire la diffusion des programmes d’un média national ou international sur le territoire national, s’assure de présenter toutes les justifications, tous les motifs liés à cette décision. Il ajoute, qu’aujourd’hui, la dynamique reste la même. Tout média qui va s’inscrire dans la logique de désinformation, de la diabolisation des Forces de défense et de sécurité (FDS), de la légitimation des forces obscurantistes qui ont juré la perte du Burkina Faso sera sanctionné, dit-il. Nous avons travaillé à mettre à flot le Conseil Supérieur de la Communication (CSC), qui assume cette mission de régulation, à l’entendre. Pour lui, le combat et la détermination de nos FDS à la reconquête du territoire ainsi que pour le retour de la dignité de la patrie, c’est ce même combat qui est mené dans le domaine de la Communication gouvernementale dont il est le patron. Mais il n’est nullement question de réduire les espaces de liberté des médias, allègue-t-il, indiquant que les médias travaillent en toute liberté et il ne pense pas qu’il y a des médias aujourd’hui qui ont des rubriques dont les diffusions sont interdîtes au Burkina. Concernant la nomination du président du CSC par le chef de l’Etat, Jean Emmanuel Ouédraogo explique en ces termes : « Au sein du CSC, il y avait une crise et au moment où nous travaillions sur l’adoption de la nouvelle loi adoptée à l’unanimité par l’Assemblée Législative de la Transition (ALT), il était question de travailler à ce que cette loi organique vienne corriger toutes les dispositions qui ouvraient la voie à ces crises à répétition au niveau de l’institution». Dans la nouvelle loi organique, il est question d’indépendance et d’autonomie du CSC et les intéressés peuvent aller consulter le contenu de la nouvelle loi pour plus d’information, ajoute-t-il. « On veut travailler au Burkina sans tenir compte du contexte actuel, c’est dans ce sens que je parle de journalisme hors sol. Je ne vois pas l’intérêt de mettre à nu, par exemple, les faiblesses de nos FDS face à l’ennemi. Et dans ce contexte, on ne peut pas parler de liberté d’expression, car la première liberté c’est celle de vivre».
Nos FDS à pied d’œuvre pour la quiétude nationale
Le ministre a cité feu Thomas Sankara, en ces termes : « Tuer Sankara et des milliers d’autres Sankara naitront », pour exprimer la vision du Chef de l’Etat actuel, le capitaie Traoré. Avec l’avènement du MPSR2, la révolution a été mise en exergue pour assumer notre souveraineté face aux dictatures coloniales, selon ses mots. Nous avons aussi décidé de briser les chaines de la servitude sous le leadership du Capitaine Ibrahim Traoré, a-t-il souligné. A son avis, les actions posées par le Front pour la Défense de la République (FDR) ressemblent à une comédie orchestrée depuis la Côte d’Ivoire. Il a par ailleurs exprimé sa « compassion et sa pitié » pour Inoussa Ouédraogo qui est selon lui, « le mouton de sacrifice » utilisé par les « comédiens » et « les frustrés » du FDR. D’après le porte-parole, il y a des actions qui ont été menées dans le cadre de la reconquête du territoire à travers le renforcement des équipements militaires, des capacités opérationnelles (au sol comme dans les airs). « Il faut saluer la vision du Chef de l’Etat, l’engagement et la détermination du peuple burkinabè dans son ensemble qui, aujourd’hui a compris que cette guerre est la nôtre et nous devons la gagner, assure-t-il. Actuellement sur le terrain du combat, selon lui, nos FDS volent de victoire en victoire. Il y a aujourd’hui plus de quiétude dans plusieurs zones du pays même si le combat continue et la situation préoccupante dans certaines régions, à l’entendre. «La dynamique actuelle est véritablement bonne, la motivation et la détermination restent dans cette même dynamique afin de soutenir nos FDS et VDP » fait-il comprendre. Le ministre a souligné que tout est mis en œuvre dans tous les secteurs pour que le pays retrouve sa paix d’antan. « Aujourd’hui le combat contre le terrorisme et le combat pour la souveraineté sont liés, martèle le ministre pour qui les terroristes bénéficient d’un soutien. D’où il a interpelé l’ensemble de la population à prendre conscience de la situation et à s’engager dans la lutte contre l’ennemi.
L’autosuffisance alimentaire, un défi pour le MPSR2
Concernant le coût élevé de la vie, le ministre d’Etat a fait comprendre que beaucoup d’actions sont entreprises au niveau du ministère du Commerce pour s’assurer que le consommateur ne soit pas à la merci de la hausse abusive de la part des commerçants. Pour les produits de grande consommation, si le défi de l’autosuffisance alimentaire est relevé, nous allons créer des conditions pour que chaque Burkinabè puisse manger à sa faim, a rassué le ministre.
Sur les relations entre le Burkina et la Cote d’Ivoire, d’après Jean Emmanuel Ouédraogo, « depuis l’avènement du MPSR2 et du Capitaine Ibrahim Traoré à la tête de l’Etat, je ne pense pas qu’un seul jour, une seule action de communication et une seule action sur le terrain, aient été portées par le gouvernement dans le sens de la détérioration de nos relations avec la Côte d’Ivoire ». Il a souligné que si la Côte d’Ivoire devenait la base arrière de tous ceux qui, aujourd’hui, ont tenté de déstabiliser le Burkina Faso, prenant la Côte d’Ivoire comme base arrière où ils se retrouvent et d’où ils continuent de mener des actions de façon ostentatoire, sans être inquiétés; évidemment cela n’est pas de nature à consolider les relations de confiance entre les deux États.