Dans un témoignage exclusif, l’ex-commandant des forces spéciales Ahmed Kinda a expliqué dans les moindres détails l’opération secrète qui visait à déstabiliser le régime en place, dont il était le chef d’orchestre. Le témoignage a été diffusé à la Radiodiffusion Télévision du Burkina dans l’édition de 20h du journal télévisé.
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Ce qui était prévu, selon Ahmed Kinda, était une mission d’identification des hommes et du matériel nécessaires pour mener l’opération. « Effectivement, on a bougé un matin. Quand on est arrivé à Yendi, Ousmane était avec un binôme. Quand ils sont venus me chercher, arrivés à Yendi, le binôme a dit que son chemin s’arrêtait là et que c’est ce petit-là qui allait nous accompagner, puisqu’il savait où se trouvait le nécessaire », a relaté l’ex-commandant Kinda.
Le trajet les a menés à la frontière entre le Bénin et le Niger, un passage crucial pour la suite de l’opération. « Arrivés là-bas, le petit a émis des appels et il a dit qu’on devait continuer. J’ai eu des doutes mais je me suis dit qu’on y allait. Dès qu’on a quitté Malham-ville, on a franchi le fleuve et on a pris un car. Vers le premier arrêt, il y a eu des difficultés, mais ils ont réussi à gérer. C’est ainsi que les choses se sont déroulées jusqu’à ce qu’on arrive à l’entrée de Niamey, où les deux ont été interpellés par la police pour des contrôles approfondis. Ils ont dit que s’il n’y avait rien contre eux, ils allaient les relâcher » a-t-il expliqué.
Une situation qui a perturbé l’opération, selon Ahmed Kinda, qui a tout de suite fait le point au colonel Damiba, au colonel Ouoba, et au journaliste Abdoulaye Barry. « Ils ont dit d’attendre un peu, peut-être avec le dernier car ils vont les relâcher et ils vont venir », relate l’ex commandant. Mais, le dernier car est arrivé sans nouvelles de ses compagnons, le laissant dans une situation d’incertitude totale. Un fait que le journaliste Barry a cru gérer en impliquant un autre journaliste du nom de Serge Maturin.
Un autre élément très important est l’usage de mercenaires. « Pour ce projet, nous avons fait appel à des mercenaires à travers Barry Abdoulaye, ce sont des Centrafricains. J’ai demandé le volume d’une compagnie, notamment 150 personnes plus des AK-47. En armement collectif, j’ai demandé 10 PKM, 10 RPG-7, 4 mortiers », poursuit-il.
Lors de cette opération, un malentendu s’est produit, puisque, dit-il, Barry Abdoulaye avait initialement remis 10 millions à Ousmane, mais ce dernier a réclamé une somme plus élevée au vu du risque encouru. Après des tractations, le journaliste a remis 80 millions.
Pour la suite, l’ex-commandant Kinda ajoute qu’il devait faire une réorganisation, une réarticulation, dès que les jeunes lui auraient montré où se trouvait le nécessaire. « J’avais 4 Thuraya derrière moi, je devais répartir les Thuraya à chaque chef d’éléments, et on allait se mettre en mouvement », a-t-il conclu.
RTB