Guinée : Plus de 50 partis politiques dissout par le gouvernement
Le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation guinéenne a rendu public le rapport d’évaluation des partis politiques, réalisé du 17 Juin au 30 septembre 2024. A l’issu de cela, le gouvernement a annoncé mardi 29 octobre 2024, la “dissolution de 53 partis politiques, la suspension de 54 autres et la mise sous observation de 67 partis ”.
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Cette évaluation selon le ministre Ibrahim Kalil Condé, vise à assainir l’espace politique guinéen. En effet, sur 174 formations évaluées, aucune n’est totalement en règle. Selon madame Zeinab Camara, Directrice nationale des affaires politiques et de l’administration électorale (DNAPAE), les partis mis en observation et ceux qui sont suspendus ont la possibilité de corriger les défaillances constatées. En revanche, ceux qui sont dissous, sont définitivement rayés de la carte de l’échiquier politique. « Il y a 67 mises en observation, 54 suspensions. Ces deux catégories peuvent revenir. Les partis concernés ont juste besoin de travailler pendant 90 jours pour répondre à ce qui leur manque. Donc, ils peuvent revenir à la surface, en étant dans les normes », a-t-elle expliqué.
Par contre,« Ceux qui sont dissouts ne reviendront plus, la loi est claire. On ne peut utiliser ni les noms des partis politiques ni les sigles. Ça, c’est terminé. Ils sortent de l’espace politique », précise la Directrice Nationale des Affaires Politiques et de l’Administration Électorale (DNAPAE).
Parmi les politiques mis sous observation, il y a le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) de l’ancien président déchu Alpha Condé, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de l’opposant Cellou Dalein Diallo, actuellement en exil. Le Parti démocratique de Guinée-Rassemblement démocratique africain du premier président de la Guinée indépendante, Ahmed Sékou Touré est suspendu. La mesure est qualifiée par les opposants du CNRD de subterfuge, pour exclure des leaders charismatiques du jeu politique. Pourtant, la candidature du président de transition, Mamadou Doumbouya, semble de plus en plus probable.
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