Le Secrétariat permanent du conseil national le lutte contre le sida et les IST a organisé le mardi 2 décembre 2024, une conférence de presse, rentrant dans le cadre des activités commémoratives de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA. Célébrée chaque 1er décembre, elle sera commémorée au plan national en différé le 5 décembre 2024. Cette journée offre l’occasion aux décideurs politique, aux partenaires techniques et financiers, à la société civile, aux scientifiques, aux communautés de base et aux personnes vivants avec le VIH(PVVIH), de faire un bilan annuel de leur engagement dans la lutte et projeter des actions futures en corrélation avec le thème mondial.
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Lancé en 1988, la journée mondiale de lutte contre le SIDA a été la première journée internationale dédiée à la santé au niveau mondial, selon le secrétaire permanent du CNLS-IST Dr Seydou Ouattara. En effet, elle vise à rappeler à la population, l’existence de l’épidémie du VIH dans le monde et aux décideurs politique leur devoir constant de vigilance et d’information à l’égard de l’ensemble de la population. L’ONU/SIDA reste convaincu qu’avec le droit de l’homme au centre et les communautés en tête, le monde peut éradiquer le SIDA en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030. En ce sens, le thème mondial retenue pour la commémoration de 2024 est : “ Suivons le chemin des droits”.
Selon le Secrétaire permanent, les progrès substantiels réalisés dans la lutte contre le VIH, sont directement liés aux progrès réalisés dans la protection des droits de l’homme. Ce qui a permis de galvaniser des progrès plus larges dans la réalisation du droit à la santé et le renforcement des systèmes de santé. “Pour mettre fin au SIDA, nous devons atteindre et impliquer toutes les personnes vivantes avec le VIH, qui sont les plus exposées aux risques d’infection ou qui sont affectées par le virus, notamment les personnes les plus exclues et marginalisées “, a expliqué Dr Seydou Ouattara. Pour ce dernier, 9,3 millions sur 39,9 millions de personnes vivantes avec le VIH, n’ont toujours pas accès à un traitement salvateur.
Un probable rebondissement de la maladie
“En fin 2023, 630.000 personnes sont mortes de maladies liées aux VIH SIDA et 1,3 millions de personnes dans le monde ont nouvellement contracté le VIH”, a-t-il souligné avant de poursuivre: » dans au moins 28 pays, le nombre des nouvelles infections du VIH est en augmentations”.
Ainsi, pour infléchir la trajectoire de la pandémie, il est impératif que tout ceux qui ont besoin du traitement puissent accéder sans crainte aux services VIH de qualité, a souligné le secrétaire permanent. “ Chaque jour, 570 jeunes, femmes et filles âgées de 15 à 24 ans contratent le VIH”, ajoute-t-il. A en croire le SP/CNLS-IST, dans 22 pays d’Afrique Orientale et Australe, les femmes et les filles de cette âge sont trois fois plus susceptibles de vivre avec le VIH que les jeunes garçons.
Quant au niveau national, la journée mondiale du SIDA prévue pour le 5 décembre 2024, sera commémorée sous le thème: « ensemble pour des services VIH inclusifs”. Les conférenciers du jour ont souligné que la double contrainte sécuritaire et humanitaire a fait émerger de nouvelles priorités nationales.
Il s’agit entre autres d’assurer la disponibilité des intrants pour le dépistage et le traitement du VIH dans les structures de soins et notamment dans les zones à fort défis sécuritaires, avec des formations sanitaires fermées ou fonctionnant en minimant.
L’intensification de la réponse nationale au VIH pédiatrique, le renforcement du programme de prévention de la transmission mère-enfant, la réduction des obstacles liés au droits humains et genres, qui entravent l’accès des populations à haut risque d’infection par le VIH au service.
La journée mondiale du Sida (JMS) sera marquée par des activités de sensibilisations et de dépistage du VIH/SIDA dans toutes les régions du Burkina.
Une campagne de dépistage et de l’hépatite B, couplée à la réalisation de la charge virale se tiendra dans les services de pédiatrie de tous les hôpitaux. Des activités d’informations et de communications à travers les médias sont également planifiées.