Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!
Le siège de l’Association Ton à Niangoloko, a la frontière Burkina-Côte-D’Ivoire a accueilli le mardi 16 juillet 2024 des Burkinabè qui ont été refoulés de la Côte-D’Ivoire.
Sur ce site d’accueil, des femmes et des enfants sont logés dans les bâtiments qui s’y trouvent et d’autres dans des tentes érigées par la croix rouge.
Des équipes de l’Action sociale ou de la santé font des vas et vient pour s’assurer que leur séjour sur ce site se passe bien. Ces burkinabè sont au nombre de 173.
Le plus âgé a 75 ans et le plus jeune un bébé de 4 mois. Selon un des rapatriés, Mamady Diallo, ils vivaient à Ouangolodougou, en terre ivoirienne avec leurs troupeaux.
Ils ont été recensés et embraqués dans un véhicule pour le Burkina Faso sans explication. Beaucoup y ont laissé une partie de leur famille et leurs animaux.
Ces Burkinabè rapatriés sont tous d’ethnie peulh et tous originaires d’un village de la commune de Ouarkoye, dans la Boucle de Mouhoun.
La ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre, et de la Famille, Nandy Somé, et son colègue délégué en charge de la Sécurité, Mahamadou Sana, leur ont rendu visite le mercredi 17 juillet 2024.
Les deux membres du gouvernement ont visité leur site d’accueil et se sont entretenus avec eux. Le ministre en charge de l’Action humanitaire s’est dit satisfaite du dispositif mis en place pour accueillir ces rapatriés.
« Sur instruction du président du Faso, nous avons effectué cette mission pour nous enquérir des conditions d’accueil de nos compatriotes qui ont été refoulés de la terre ivoirienne. Nous sommes venus trouver qu’un dispositif d’urgence a été mis en branle pour les héberger et leur donner de quoi se nourrir, et soigner les personnes qui sont dans le besoin », a souligné Nandy Somé.
Ce plan, a poursuivi Nandy Somé, est une réponse d’urgence actif qui a été mis en œuvre depuis leur arrivée. Elle a révélé que son département avait pris des dispositions pour gérer ces genres de situation.
« Depuis un moment nous avions pris des dispositions parce que nous avions des alertes de ce refoulement massif.
Donc cela ne nous surprend pas. Les dispositions qui ont été prises démontrent que nous sommes dans un pays responsable capable de recevoir tout Burkinabè partout où il se trouve ».
Cette visite a été une occasion pour Nandy Somé d’inviter les burkinabè à construire le Burkina Faso en restant au pays.
« C’est l’occasion de dire à nos frères qui sont partis s’établir dans des pays étrangers qu’il y a du travail au Burkina Faso. Qu’ils restent avec nous pour qu’on puisse construire le pays. L’instruction qui a été donnée par le chef de l’Etat est de faire la situation individuelle de toutes ces personnes qui sont arrivées pour apporter la réponse adéquate », a indiqué le ministre Somé.
Pour le ministre délégué en charge de la sécurité, le refoulement viole les dispositions des conventions internationales sur le statut des réfugiés.
« Le refoulement n’a pas été préalablement notifié. Nous ignorons les intentions réelles des autorités ivoiriennes. En tout état de cause, nous avons pris des dispositions de sureté pour, non seulement invectiver pour voir l’élément déclencheur de ce refoulement. Est-il lié au sommet de la CEDEAO ? Ou ces gens ont péché par le fait d’être peulh ? Quoi qu’il en soit, nous avons pris des dispositions pour les protéger », a fait savoir Mahamadou Sana qui a laissé entendre que le gouvernement va également chercher à comprendre ce qui s’est passé parce qu’il se pourrait qu’il ait des intentions malveillantes derrière ce refoulement.
Tout comme son collègue de l’Action sociale, le ministre délégué a invité les burkinabè à fédérer les efforts pour sauver le Burkina Faso.
« C’est l’occasion pour nous de lancer cet appel aux burkinabè que nous n’avons pas deux nations. Nous devons fédérer les efforts pour préserver cette nation, sinon la conséquence directe est ce que nous sommes venus constater », a-t-il invité.
La mission gouvernementale n’est pas allée à Niangoloko les mains vides. Elle a amené avec elle des vivres et du matériel pour renforcer les moyens humains et matériels du dispositif de réponse d’urgence qui existe.
« Il n’est pas exclu qu’il y ait d’autres afflux », a signifié Mme Somé. L’un des refoulés, Idrissa barry, a remercié le gouvernement pour cette attention portée à leur égard et a témoigné sa reconnaissance à la population pour l’accueil qui leur a été réservé dès leur arrivée à Niangoloko.
AIB