Présidentielle au Sénégal
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Un cataclysme pour Macky Sall et son camp
Un cataclysme pour la coalition au pouvoir. Tel est le résultat du scrutin présidentiel qui a vu la victoire du candidat de substitution de l’ex- PASTEF, Diomaye Faye, élu le 24 mars 2024 dès le premier tour, face à des candidats plus expérimentés en politique comme Idrissa Seck, Khalifa Sall, Amadou Ba, Cheikh Tidiane Dieye, Aliou Mamadou Dia, Babacar Ngom, pour ne citer qu’eux. La campagne électorale avait pourtant commencé alors que lui et son mentor Ousmane Sonko dormaient encore en prison. Aussitôt libérés à la faveur d’une loi d’amnistie, les deux leaders de l’ex-Pastef, qui avaient foi en leur combat qu’ils mènent, confrontés depuis 3 ans à la rigueur du pouvoir du président macky Sall qui n’a pas hésité à broyer du « révolté » considéré comme « subversif » et à envoyer en prison à tour de bras toutes les voies discordantes parmi les jeunes, les acteurs politiques et acteurs de la société civile qui ne voulaient que le changement, la rupture avec le style de gouvernance du président Macky qui , à leurs yeux, favorisait la corruption, le népotisme, les passe-droits et de ne pas œuvrer à l’affirmation de la souveraineté du pays. Trois ans de galère couronnée de « gnouf » ont été nécessaire pour que l’appel au changement que Sonko et Faye ont lancé aux Sénégalais soit entendu et suivi d’effets ce dimanche électoral où les électeurs ont pris leur revanche sur le président Macky Sall et son système qu’ils ont sanctionnés sans démi-mesure en votant majoritairement , en faveur d’Ousmane Sonko, pour le candidat Diomaye Faye. C’est la preuve que la grande majorité du peuple sénégalais avait soif de changement et a fait le choix de la jeunesse incarnée par le candidat Diomaye Faye qui est le plus jeune parmi les candidats qui aspiraient au fauteuil présidentiel. Même si Diomayye Faye se retrouve à la place qu’il est aujourd’hui du fait des circonstances et que lui-même ne s’imaginait peut-être pas de sitôt à cette place, il est évident que c’est le combat que lui et Sonko, à travers l’ex Pastef, menaient qui est juste et porteur d’espoir. C’est du reste pour cela que le pouvoir s’acharnait sur eux, disqualifiant Sonko de la course avant de les embastiller, espérant leur barré la voie ou avoir compromis à jamais toute chance pour leur projet de société d’être choisi par le peuple souverain.
Entre revanche du peuple et soif du renouveau
Le pouvoir du président Sall avait sans doute sous-estimé le niveau de déception et de révolte de la jeunesse sénégalaise face à tout le mal qu’il lui a fait subir, au-delà des opposants et activistes de la société civile. Outre cela, un peuple comme celui du Sénégal ne marchande pas ses choix, surtout quand il s’est senti trahi ou mené en bateau par un président. C’est ce même peuple qui, après une marche bleue, a assuré au « Pape du Sopi » qu’était Me Abdoulaye Wade la victoire contre Abdou Diouf en 2000, le même peuple qui s’est dressé contre Me Wade qui voulait d’un 3e mandat, permettant à Macky Sall d’être le 4e président du Sénégal. Si Macky Sall avait oublié qui est ce peuple, il l’a finalement appris à ses dépens. Ses « ennemis politiques » vont lui succéder et ambitionnent de révolutionner le pays. Il faut espérer que, malgré tout le mal que macky leur a fait subir, le nouveau pouvoir de Faye ne cherche pas à faire payer à Sall tous les sales coups injustes et injustifiés portés contre ses adversaires, pour ne pas donner l’impression d’une chasse aux sorcières.
Maintenant que Diommaye Faye est arrivé au pouvoir par le fait de Dieu, puisque c’est Ousmane Sonko qui était le candidat naturel du parti que le pouvoir a compromis par tous les moyens, il faut espérer que le tandem Faye-Sonko fera preuve de grandeur et d’esprit de suite pour que le nouveau pouvoir demeure à la hauteur des aspirations du peuple pour les 5 ans à venir. Cinq ans, c’est vite fini et le même peuple pourra juger le bilan. En attendant, l’autre détail c’est que le président Faye puisse s’affranchir de la tutelle de son mentor Sonko, sans compromettre l’unité qui fonde l’essence de leur pouvoir échu au soir du 24 mars dernier. Malgré les remous, le bon déroulement du scrutin présidentiel avec l’arrivée au pouvoir des « suppliciés » du président Macky Sall confirme à l’envi que le Sénégal reste la véritable vitrine de la démocratie en Afrique de l’ouest. Un baromètre de niveau que les autres pays risquent de mettre du temps à atteindre.
La rédaction