
Affaire SOCOGIB : Plusieurs milliards de francs CFA détournés
Dans une édition spéciale diffusée le 27 novembre 2024 sur la RTB, le capitaine Azaria Sorgho, porte-parole du KORAG (organe chargé de mettre en œuvre la vision stratégique de la Transition), a dévoilé des informations troublantes sur la privatisation en 2001 de la Société de Construction et de Gestion Immobilière du Burkina (SOCOGIB). Cette société, dont le patrimoine immobilier comprenait 3 208 parcelles, dont plus de la moitié déjà bâties, a été au cœur d’opérations controversées.
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Des accaparements fonciers massifs
Selon les révélations, Alizèta Ouédraogo, surnommée « Gandho », et des membres de sa famille se seraient accaparés :
183,47 hectares et 153,51 hectares dans le quartier Balkuy, attribués en 2003 respectivement à AZIMO et à la SOCOGIB, deux sociétés contrôlées par la même famille.
437 hectares dans ce même quartier, dont une partie d’une valeur de 8,3 milliards de francs CFA, auraient été vendus en 2006.
900 hectares à Nioko 2 en 2003 et 1 001,12 hectares dans la zone de Yagma en 2007.
133 parcelles couvrant 65 610 m² à Ouaga 2000, estimées à 2,3 milliards de francs CFA.
Des pratiques opaques et des pertes colossales
Entre 2017 et 2022, la SOCOGIB a généré 24 milliards de francs CFA grâce à la vente de parcelles (8 milliards à Balkuy et 16 milliards à Nioko 2). Cependant, le chiffre d’affaires déclaré pour cette période ne s’élève qu’à 4 milliards de francs CFA, révélant un manque à gagner significatif pour l’État.
Liens avec des activités subversives
Le capitaine Sorgho a également affirmé que les fonds détournés dans cette affaire serviraient à financer, à l’étranger, des actions de déstabilisation et des activités terroristes visant le Burkina Faso.
Mesures annoncées par le gouvernement
Face à ces révélations, le gouvernement a pris des mesures strictes contre les individus et entreprises impliqués dans ces détournements. Des investigations approfondies sont en cours, et la justice sera saisie pour élucider cette affaire.
En attendant, les populations sont appelées à signaler tout cas de malversation financière, d’abus de pouvoir ou de spoliation de biens, et à s’abstenir d’acheter des parcelles auprès des sociétés mises en cause. D’autres mesures encore plus rigoureuses sont en préparation pour protéger les intérêts de la nation.