La Commission disciplinaire du Congrès national africain a décidé d’exclure l’ancien chef de l’Etat Zacob Zuma pour avoir dirigé un parti concurrent aux élections de mai, a rapporté des medias locaux le dimanche 28 juillet.
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Le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, a expulsé l’ancien président Jacob Zuma. Au cours des sept derniers mois, Zuma a insisté sur le fait qu’il était toujours membre de l’ANC. La South African Broadcasting Corporation (SABC, radiodiffusion publique), organisme public, a indiqué dimanche en fin de journée qu’elle était en possession de documents confirmant l’expulsion de M. Zuma, bien que l’ANC n’ait pas encore publié de déclaration officielle. La chaîne publique a déclaré que la commission nationale de discipline de l’ANC avait jugé M. Zuma coupable d’avoir porté atteinte à l’intégrité du parti en collaborant avec le parti uMkhonto weSizwe (MK), en contradiction avec les objectifs et les politiques de l’ANC.
En effet, Zacob Zuma a fait campagne pour le parti MK, qui a obtenu 58 sièges lors des élections législatives de mai.
Bien qu’il prétende être membre de l’ANC, l’ancien président a été ironiquement présenté comme le président du MK et a été le visage du logo du parti qui figurait sur les bulletins de vote. Cependant, l’ANC, au pouvoir depuis 1994, a vu sa majorité parlementaire s’effriter lors des dernières élections, n’obtenant que 40 % des voix et obligé de former un gouvernement de coalition. En janvier, M. Zuma était déjà suspendu par l’ANC, signe d’une division croissante au sein du parti. L’ancien président, qui a dirigé l’Afrique du Sud pendant près de dix ans, est confronté à des tensions croissantes avec l’actuel président Cyril Ramaphosa.Il dispose à présent de trois semaines pour faire appel de l’expulsion auprès de la commission nationale d’appel de l’ANC.
Si son éventuel appel venait à être rejeté, Jacob Zuma, 82 ans, pourrait voir son adhésion à l’ANC révoquée, lui qui a rejoint le parti en 1959 par le biais de sa section jeunes. Elu président d’Afrique du Sud en 2009, il a été chassé du pouvoir en 2018 à cause d’affaires de corruption. Il a été remplacé par Cyril Ramaphosa, son rival de longue date. Il a encore un poids politique considérable et bénéficie du soutien de certaines franges de l’ANC.