
Burkina Faso : environ 3 000 visas manquent pour le Hadj 2025
Le Groupe des agences de voyages et de tourisme agréées pour le Hadj et la Oumra a tenu une conférence de presse le dimanche 29 décembre 2024 à Ouagadougou. L’objectif était d’alerter sur une situation préoccupante liée à un déficit de visas nécessaires pour combler le quota de pèlerins inscrits pour le Hadj 2025.
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Selon le porte-parole des agences de voyage, Ouseyni Tapsoba, le Burkina Faso dispose d’un quota annuel d’environ 8 000 pèlerins. Cependant, ces dernières années, le processus d’octroi des visas et passeports a été centralisé sur une plateforme commune. Cette organisation prévoit une inscription coordonnée pour tous les pèlerins enregistrés auprès des agences agréées.
Pour le Hadj 2025, deux phases d’inscription ont été organisées. La première phase a permis l’enregistrement de 4 000 visas pour les agences. Toutefois, au terme de cette phase, 5 500 passeports avaient été déposés au comité de suivi. Lors de la deuxième phase, tenue le 22 décembre 2024, 3 800 places supplémentaires ont été ouvertes, portant le total des inscriptions potentielles à environ 8 000 pèlerins. Cependant, un problème majeur subsiste : environ 1 700 pèlerins ne pourront pas être enregistrés en raison du manque de visas disponibles.
Face à cette situation, les agences de voyage demandent l’octroi d’un quota supplémentaire de 16 500 visas auprès des autorités compétentes pour éviter de léser les pèlerins. Lors de la conférence de presse, les intervenants ont insisté sur la nécessité d’une meilleure organisation et d’un dialogue accru entre les différents acteurs impliqués.

Appel à une intervention des autorités
Hamoudou Kaboré, responsable chargé du dialogue social du syndicat des agences de voyage, a invité les autorités burkinabè à entamer des discussions avec le ministère saoudien chargé des questions du Hadj. Selon lui, le manque de visas est principalement dû à des dysfonctionnements organisationnels, de coordination et de communication. « Le Hadj n’est pas une affaire d’individu ni d’agence, mais une question d’État à État. Des démarches diplomatiques doivent être entreprises pour résoudre ce problème », a-t-il déclaré.
En attendant une solution, Hamoudou Kaboré a exprimé son espoir que même une partie des visas supplémentaires demandés puisse être accordée : « Demander la lune et se contenter des étoiles, c’est toujours un pas en avant », a-t-il résumé.
Le Groupe des agences de voyages espère ainsi que les autorités prendront rapidement des mesures pour combler le vide et permettre à tous les pèlerins inscrits de réaliser leur projet spirituel.