
À l’occasion de la 168ᵉ Journée internationale des droits des femmes, la ministre de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale, le Commandant Passowendé Pélagie Kaboré, a tenu à saluer la mémoire des pionnières de cette lutte et à rendre hommage aux femmes burkinabè qui, malgré les défis, continuent de jouer un rôle clé dans le développement du pays.
Instituée en 1977 par les Nations Unies, cette journée rappelle les luttes menées à travers le monde pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des femmes. Dans son message, la ministre a tenu à honorer celles qui, au Burkina Faso, se battent quotidiennement pour le bien-être de leur communauté.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Elle a également exprimé une pensée particulière pour les femmes déplacées internes, victimes de l’insécurité, qui, malgré leur situation précaire, font preuve d’une résilience exemplaire. « Malgré les épreuves, ces femmes continuent de se battre dignement pour améliorer leurs conditions de vie », a-t-elle souligné.
Alors que la communauté internationale a choisi de placer cette édition sous le thème « Pour toutes les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation », le Burkina Faso a, lui, opté pour une approche contextualisée en mettant en avant « Crise sécuritaire et humanitaire au Burkina Faso : quelles stratégies pour promouvoir l’entrepreneuriat agricole des femmes ? »
Ce choix traduit l’importance accordée à la contribution des femmes dans le secteur agricole, un pilier fondamental de l’économie burkinabè. « Nos vaillantes productrices agricoles font preuve d’une résilience admirable en dépit des difficultés sécuritaires », a déclaré la ministre.
Des actions concrètes pour renforcer l’autonomisation des femmes
Dans cette dynamique, plusieurs initiatives ont été mises en place pour favoriser l’autonomisation économique des femmes, parmi lesquelles :
- La formation de 650 femmes et jeunes filles en transformation des produits locaux ;
- La formation et l’accompagnement de 200 femmes retournées dans les techniques de production maraîchère et avicole, avec un financement de 28 millions de FCFA apporté par le PNUD et la FAO ;
- La dotation de 50 millions de FCFA en équipements de transformation pour des coopératives et entreprises des Hauts-Bassins ;
- La fourniture de technologies de production et de conservation à 300 femmes pour un montant global de 25 millions de FCFA ;
- La formation de 1 000 femmes et jeunes filles en tissage, teinture et marketing digital, avec une dotation de métiers à tisser d’une valeur de 150 millions de FCFA ;
- La formation de 60 femmes sur la conservation des produits agricoles et la normalisation.
Ces initiatives traduisent la volonté du gouvernement de soutenir l’entrepreneuriat féminin et de renforcer les capacités des femmes face aux défis actuels.
Un appel à l’unité pour la protection des droits des femmes
À l’issue de son message, la ministre a tenu à remercier tous les acteurs impliqués dans la protection des droits des femmes, qu’ils soient issus du secteur public, privé ou encore des organisations internationales. Elle a salué l’engagement des partenaires techniques et financiers qui accompagnent le Burkina Faso dans sa lutte contre les inégalités de genre.
« Ensemble, œuvrons pour une meilleure protection des droits des femmes et des filles », a-t-elle conclu, avant d’adresser ses vœux de bénédiction au pays.