Le 29 juillet 2025, une équipe médicale du Centre hospitalier universitaire de Tengandogo à Ouagadougou a réalisé avec succès, la toute première transplantation rénale de l’histoire du Burkina Faso. Une avancée saluée par les autorités sanitaires comme un pas décisif vers l’autonomie médicale du pays, fruit d’une coopération avec la Türkiye et de plus de deux ans de préparation rigoureuse.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!
Le Burkina Faso vient de franchir une étape historique en matière de santé. Le mardi 29 juillet 2025, le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Tengandogo à Ouagadougou a réalisé avec succès la première greffe de rein jamais pratiquée dans le pays. L’annonce officielle de cette prouesse médicale a été faite lors d’une conférence de presse le lendemain, en présence du ministre de la Santé, Dr Robert Lucien Jean-Claude Kargougou, de l’ambassadeur de Türkiye et d’une délégation sanitaire turque.
« Cette opération marque une avancée majeure vers notre souveraineté sanitaire », a déclaré le ministre, saluant l’expertise et le professionnalisme des équipes locales. Cette transplantation permet désormais aux patients souffrant d’insuffisance rénale terminale d’être pris en charge au Burkina Faso, sans avoir recours à des évacuations sanitaires onéreuses à l’étranger. Préparée pendant plus de deux ans, l’intervention a nécessité d’importants investissements en formation, équipements et encadrement. Le Dr Boureima Ouédraogo, urologue au CHU, a précisé que l’opération s’est déroulée sans complications : la donneuse a été opérée par laparoscopie et la receveuse par chirurgie ouverte, avec un fonctionnement immédiat du rein greffé.
Cette réussite est le fruit d’une collaboration étroite avec la Fondation turque de don d’organes. Le professeur Ali Özer, chef de la délégation turque, a salué l’implication des professionnels burkinabè et le sérieux du processus. « C’est le résultat d’un transfert de compétences réussi, basé sur la confiance et la rigueur », a-t-il affirmé.
Pour Lin Somda, directeur général du CHU de Tengandogo, cette greffe concrétise un défi relevé en 13 mois, avec l’appui des autorités nationales et des partenaires internationaux. Le Professeur Gérard Coulibaly, néphrologue et coordonnateur du programme national des greffes, a tenu à souligner le cadre réglementaire rigoureux encadrant l’intervention, garantissant l’éthique et la qualité des soins.
Auteur:
