
L’écrivain et journaliste international Banao Nambo Wandji, originaire de la région du Guémon (Duékoué), met en lumière le rapprochement entre la Suisse et la Côte d’Ivoire dans son œuvre autobiographique Dans le miroir de mes souvenirs. À travers l’histoire de Yohann Pachler, un Suisse ayant choisi de s’établir définitivement en terre ivoirienne, il interroge les notions d’intégration, d’identité et d’appartenance.
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L’écrivain et journaliste international Banao Nambo Wandji, fils du Guémon ayant vécu plusieurs décennies en Suisse, consacre son septième ouvrage à la question de l’intégration des peuples. Dans Dans le miroir de mes souvenirs, un roman autobiographique de 144 pages, il met en avant les liens profonds entre la Côte d’Ivoire et la Suisse, deux nations aux cultures différentes mais unies par leur quête de paix et d’harmonie sociale.
À travers le parcours de Yohann Pachler, ancien PDG de la SOCIMAT, l’auteur raconte l’histoire d’un homme d’origine autrichienne qui, après une carrière internationale, choisit de s’établir en Côte d’Ivoire en 1996, séduit par l’hospitalité ivoirienne et les valeurs du vivre-ensemble. Ce récit met en avant l’attachement de Pachler à son pays d’adoption, rythmé par la chaleur humaine, les chants et danses traditionnels. Le roman explore aussi un tournant dramatique de sa vie : la perte tragique de son épouse Patricia, un épisode qui confère une dimension profondément émotive à l’œuvre.
L’histoire de Yohann Pachler résonne avec celle de Banao lui-même, qui s’interroge sur les réalités de l’intégration et ses conséquences. À travers des échanges avec la presse, l’auteur soulève des questions fondamentales : pourquoi un individu, après une longue absence, devient-il étranger dans son propre pays ? Comment l’attachement à une autre terre peut-il entraîner une forme de marginalisation dans son village d’origine ?
Banao exprime également son inquiétude face à la dynamique économique de sa région natale. Il appelle les populations Wê à s’impliquer davantage dans les activités commerciales pour éviter que l’économie locale ne soit dominée par des allogènes et expatriés. « Dans les pays où j’ai vécu, le développement appartient aux nationaux : les boulangeries, garages et boucheries sont gérés par les familles locales. Or, chez nous à Duékoué, l’informel prédomine et les grands commerces sont aux mains des étrangers. Si nous n’y prenons garde, nous risquons d’être marginalisés », prévient-il.