
Le président de la transition guinéenne, le Général Mamadi Doumbouya, a pris un décret ce vendredi 28 mars 2025 accordant une grâce présidentielle à Moussa Dadis Camara, ancien chef de la junte militaire qui avait dirigé la Guinée entre 2008 et 2009. Cette mesure, motivée par des raisons de santé, intervient quelques mois après la condamnation de l’ex-dirigeant par le Tribunal criminel de Conakry à une peine de 20 ans de prison pour son rôle dans le massacre du 28 septembre 2009.
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Cet événement tragique, survenu lors d’un rassemblement au stade de Conakry, demeure l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire récente du pays. Des centaines de manifestants avaient été tués et des milliers d’autres victimes de viols, de tortures et de violences. Les forces de sécurité, sous l’autorité de Moussa Dadis Camara, avaient réprimé avec brutalité cette manifestation pacifique, suscitant une véritable indignation au sein de la communauté internationale.
Condamné pour crimes contre l’humanité, l’ancien chef de la junte était considéré comme responsable des exactions commises par les forces armées sous son commandement. Son implication dans ces actes avait constitué un élément déterminant dans sa condamnation par la justice guinéenne.
La décision de Mamadi Doumbouya de lui accorder la grâce présidentielle suscite déjà des réactions contrastées. Si certains y voient un geste en faveur de la réconciliation nationale, d’autres, notamment les familles des victimes et les organisations de la société civile, expriment leur indignation face à une mesure perçue comme un coup porté à la lutte contre l’impunité en Guinée.