La case africaine est une habitation typique de l’Afrique subsaharienne, revêtant une grande importance culturelle et symbolique. Généralement, elle est construite à partir de matériaux locaux tels que des pailles, des branchages, des feuilles de palmier ou des briques de terre cuite. Sa forme et sa taille varient selon la région et les traditions locales. Bien plus qu’un simple logement, elle est le symbole de la solidarité et de la cohésion des communautés.
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La construction d’une case africaine est avant tout le fruit d’un travail communautaire. En effet, la famille ou le village entier travaille ensemble pour construire la case, ce qui renforce les liens sociaux et témoigne de la solidarité et de l’harmonie dans la culture africaine. Elle est le plus souvent construite en banco, en forme circulaire. À l’image de sa forme, elle est le symbole de l’union entre les filles et les fils d’une même communauté. Les grandes décisions se prenaient pour la plupart dans cet habitat modeste, qui rassemble les anciens et les sages du village. En outre, c’est un lieu où se transmettent le savoir, les valeurs, les traditions ainsi que les contes et les légendes. Dans l’organisation traditionnelle d’une famille ou d’un village, toutes les autres cases sont construites autour de celle du chef de famille. Cette disposition symbolise le rôle crucial de ce dernier dans la communauté, sur le plan physique, moral et social. Dans certaines régions, les murs des cases sont décorés de motifs géométriques, ou peints avec des pigments naturels. Ces décorations, pour la plupart, font partie intégrante de l’identité culturelle de la communauté. Dans la commune de Tiébélé, au sud du Burkina, les femmes Kasséna renouvellent chaque année les peintures murales lors d’un travail collectif, qui favorise la transmission intergénérationnelle des savoirs. Chez les Kasséna, les cases sont construites avec des murs épais, assurant une isolation thermique efficace contre la chaleur. Les portes d’entrée, souvent basses, sont suivies d’un muret à enjamber, une particularité destinée à contrôler l’accès et à distinguer amis et ennemis. Ce type d’architecture est différent de celui d’autres communautés africaines. Ainsi, en raison de sa particularité et de sa valeur universelle exceptionnelle, la cour royale de Tiébélé a été inscrite en 2012 sur la liste indicative du patrimoine mondial de l’UNESCO. À Tiébélé, chaque type de case est associé à un moment de la vie ou à un statut social précis.
