
La Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF) a procédé à la saisie de 473 tonnes de pâtes alimentaires impropres à la consommation courant le mois de février. Ces produits ont été présentés à la presse ce jeudi matin 6 mars 2025.
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Sur la base d’une dénonciation anonyme et grâce au professionnalisme de la CNLF, cinq personnes ont été prises la main dans le sac. En effet, ces dernières procédaient au dépotage de milliers de tonnes de pâtes alimentaires dont la péremption était effective depuis septembre 2024, dans plusieurs magasins de la ville. Après écoute, trois personnes ont été relaxées et deux sont en garde à vue. « Avec l’évolution des auditions, il y en a trois que nous avons relaxés parce que nous avons compris que c’étaient des manutentionnaires, dont certains ne savent ni lire ni écrire, qui ignorent donc ce qui se passe », a indiqué le coordonnateur du CNLF, Dr Ives Kafando.
Au total, 473 tonnes de pâtes alimentaires, dont 16 520 sacs de 22,700 kg et 2 500 cartons de 8 kg, d’une valeur de 189 200 000 F, ont été récupérées. De plus, pour pousser davantage le cynisme et le dédain à leur paroxysme, ces commerçants cèdent le carton, qui est ordinairement vendu à 18 000 F, à 8 000 F ou 10 000 F afin de faciliter l’écoulement rapide des produits périmés. Le coordonnateur de la CNLF invite la population à plus de vigilance pour éviter toute intoxication due à ces types de produits. « Nous devons prendre soin de lire tout ce qui est produit alimentaire. Sur ces paquets, c’est bien écrit septembre 2024 et nous sommes en mars 2025, il est évident que c’est périmé. Lorsqu’il n’y a pas d’information, cherchez à comprendre pourquoi », a-t-il répondu à la question d’un journaliste.

Selon Dr Ives Kafando, à la date d’importation, ces produits n’étaient pas encore périmés. Ils étaient attestés propres à la consommation, mais malheureusement, il y a eu mévente. « Dans ces cas de figure, il est indiqué que les personnes qui ont des produits en cours de péremption doivent saisir le service technique pour les aider. Si nous avions été alertés, nous aurions pu entrer en contact avec les journaliers de transformation d’aliments pour bétail afin de voir comment transformer ces produits pour une utilisation animale, bien entendu en tandem avec les techniciens du service vétérinaire pour trouver une porte de sortie », a-t-il informé.
Le président de la Ligue des consommateurs, Dasmané Traoré, a tenu à féliciter l’équipe pour le travail abattu en vue de protéger la population contre ces individus de mauvaise foi. À en croire le coordonnateur du CNLF, les textes offrent deux options aux mis en cause dans ces cas de figure : l’option transactionnelle et l’option judiciaire. Pour l’amende, elle va de 500 000 F à 500 000 000 FCFA.