
Nouvel An : « Vivement que la paix revienne », le vœu des Ouagalais
Alors que le Nouvel An approche, les rues de Ouagadougou s’animent dans une ambiance festive. Les habitants, débordant d’énergie, s’attèlent aux préparatifs pour accueillir l’année 2025. Cependant, si l’esprit de fête est palpable chez certains, les personnes déplacées internes (PDI) peinent à partager cet enthousiasme.
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Par Samiratou Compaoré et Rachidatou Siénou
Une équipe de la rédaction de Le Curieux d’Afrique s’est rendue chez Mahamadou Sanfo, tailleur de profession, pour recueillir son ressenti sur l’ambiance économique en cette période de festivités. Concentré sur sa machine à coudre, il confie : « Cette année, le marché est morose. Les commandes d’habits sont peu nombreuses, contrairement à l’année passée où nous avions beaucoup plus de clients. La principale raison est le manque d’argent ». Mahamadou Sanfo, espère néanmoins que la paix et la sécurité reviendront rapidement au Burkina Faso, permettant ainsi aux citoyens de célébrer pleinement les fêtes.

En revanche, pour Adama Zoundi, soudeur, la situation semble bien différente. « Le marché est bon de mon côté. Les commandes affluent, notamment de la part des gérants de maquis qui ont besoin de tables, de chaises et d’outils pour les grillades », affirme-t-il avec satisfaction. Il profite de l’occasion pour exprimer ses vœux à ses compatriotes : « Que Dieu soutienne nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ainsi que les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) dans leur mission de sécurisation du territoire. Je souhaite également le retour des PDI dans leurs localités d’origine».

Les PDI, entre résilience et espoir
Parmi ces personnes déplacées, Sarata Ouédraogo, installée à Ouagadougou depuis quatre ans après avoir fui Gorom-Gorom à cause des menaces terroristes, partage sa réalité difficile : « Nous vivons au jour le jour, grâce aux aides des bonnes volontés et à de petits travaux, comme la lessive dans les foyers. La fête, pour nous, n’a pas beaucoup de sens. Si des âmes charitables pensent à nous ce jour-là, nous dirons Alhamdoullilah. Pour l’instant, nous remercions déjà Dieu d’être en vie et nous prions pour un retour définitif de la paix dans notre pays. »
Les Ouagalais, chacun à sa manière, abordent ce Nouvel An avec un mélange d’espoir et de résilience. Si certains peuvent se permettre de célébrer, d’autres, affectés par l’insécurité et les difficultés économiques, rêvent surtout de jours meilleurs. Leur vœu commun pour 2025 reste inchangé : que la paix revienne enfin au Burkina Faso.