
Ouagadougou : Les Wayiyans contre les accusations infondées de l’ONU
Plusieurs dizaines de manifestants ont répondu à l’appel de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC), à la Place de la Nation, ce vendredi 07 juin 2024 à Ouagadougou. Les manifestants protestent contre un récent rapport de l’Organisation des Nations unies (ONU) accusant les Forces de défense et de sécurité (FDS) burkinabè d’exactions contre des populations civiles.
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Par Wendpayangdé Marcelin Konvolbo
Drapeaux et pancartes en main, les manifestants se sont rassemblés tôt ce matin à la place de la Nation de Ouagadougou, scandant des propos hostiles à l’ONU. L’objectif est clair : “ Nous protestons contre ce rapport de l’ONU qui accuse les FDS burkinabè d’exactions contre des populations civiles”. Vêtu des couleurs du Burkina, Alassane Congo, un des manifestants explique : “ Nous sommes sortis ce matin pour soutenir nos FDS et dire à l’ONU de se méfier des allégations portées contre nos forces de l’ordre. S’ils ne peuvent pas se conformer à nos exigences, qu’ils plient bagages, qu’ils sachent qu’ils ne peuvent plus faire comme avant”. Hamidou Baguian, un autre manifestant rencontré sur place, est le président fondateur du Mouvement africain de lutte pour l’indépendance totale. Pour lui, l’ONU veut freiner l’élan des autorités dans la lutte contre les terroristes. C’est pourquoi, ajoute-t-il, elle cherche par tous les moyens à trouver des accusations infondées contre nos FDS. Nous exigeons donc son départ pur et simple”. « L’ONU devrait se poser la question de savoir qui dote les forces du mal en armement au lieu de passer son temps à chercher des poux sur une tête rasée”, fulmine Harouna Tao, visiblement très remonté contre l’Organisation.

Après le rassemblement à la place de la Nation, les manifestants ont pris la direction du siège des Nations Unies à Ouagadougou pour aller remettre un message à son Représentant résident au Burkina Faso. Sur place, c’est le Représentant résident par intérim du système des Nations unies qui a reçu les manifestants qui n’ont pas manqué de lui dire leur surprise et leur indignation suite aux “accusations formulées par l’ONU contre les soldats burkinabè, auteurs selon elle, de massacres des civils”. Devant la représentation de l’Organisation internationale, les manifestants furieux ont reclamé que soit restituée, sans “déformation calomnieuse” la réalité du Burkina Faso. Pour eux, des agissements similaires ont engendré des troubles dans d’autres pays. Et d’ajouter : “ nous ne sommes pas dupes (…). Ce sont des alibis du même type qui ont été utilisés pour commettre les insoutenables exactions en Côte d’Ivoire, en Syrie, en Libye, en Irak, au Congo et même au Rwanda sur les Tutsi… », ont-ils rappelé, sur un ton d’avertissement.