
Ouagadougou/Sankaryaré : Saisie de 358 sacs de 50 kg de riz impropre à la consommation par la Ligue des consommateurs
Dans le quartier Sankaryaré à Ouagadougou, la Ligue des consommateurs du Burkina, accompagnée de la Brigade mobile de contrôle et de répression des fraudes (BMCRF) et de la police, a procédé ce lundi 30 décembre 2024 à une opération de contrôle dans un magasin de riz. L’objectif était de vérifier la qualité des produits stockés et de retirer ceux jugés non conformes, le tout en présence de la presse. À l’issue de cette opération, une grande quantité de riz avarié a été saisie et sera détruite dans les jours à venir.
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Selon Daniel Bayala, commissaire principal de police de l’arrondissement n°3, cette intervention fait suite à une dénonciation anonyme reçue le 21 octobre 2024. Un consommateur avait signalé la présence de dizaines de tonnes de riz avarié, reconditionné dans un entrepôt situé à Sankaryaré. Les analyses menées ont confirmé que ce riz était impropre à la consommation, tant pour les humains que pour les animaux. Les enquêtes se poursuivent pour identifier et poursuivre les responsables de cette fraude, a-t-il précisé.
Le commissaire a également détaillé le mode opératoire des fraudeurs. Ceux-ci importaient du riz avarié, le reconditionnaient dans des sacs neufs et le mettaient en vente sur le marché national. Lors de l’intervention, un total de 358 sacs de 50 kg, soigneusement entreposés dans le magasin, a été saisi.

Dasmanen Traoré, président de la Ligue des consommateurs du Burkina, a déploré cette pratique frauduleuse. Selon lui, le fait d’emballer le riz avarié dans des sacs neufs et attrayants rendait impossible pour le consommateur de détecter le problème. Il a assuré que ces sacs de riz saisis seront détruits dans les prochains jours et a lancé un appel à la vigilance et à la collaboration des citoyens.
« Lorsque vous constatez une anomalie ou un produit suspect, contactez immédiatement la BMCRF, la police ou la Ligue des consommateurs pour garantir votre sécurité alimentaire », a exhorté M. Traoré. Il a également interpellé les commerçants sur leur responsabilité, les invitant à cesser toute pratique frauduleuse qui pourrait aggraver les conditions de vie des populations. « La vie est déjà difficile pour de nombreux Burkinabè. Si l’on y ajoute des pratiques qui mettent en péril notre santé, cela devient insupportable », a-t-il souligné avec insistance.
Cette opération marque un pas important dans la lutte contre les produits alimentaires non conformes et appelle à une vigilance accrue de tous les acteurs de la chaîne de consommation.