
Les autorités bangladeshie ont instauré le vendredi 19 juillet 2024, un couvre-feu et déployé l’armée pour maintenir l’ordre, au 19e jour d’un mouvement de contestation estudiantine qui s’est transformé en un affrontement du pouvoir. Le bilan fait état d’au moins 105 morts, selon un décompte de l’Agence France-Presse.
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Ce bilan, établi auprès de sources hospitalières, témoigne de la violence inédite des troubles qui secouent ce pays musulman de 170 million d’habitants sur fond de chômage massif des diplômés. Malgré l’ interdiction des rassemblements ou des réunions publiques dans la capitale les manifestations ont persisté. Les autorités du pays ont coupé l’ internet depuis jeudi et fermé les écoles et les universités en début de semaine.
De plus, l’un des principaux opposants, Ruhul Kabir Rizvi Ahmed, du Parti nationaliste du Bangladesh (BNP), a été arrêté, selon la police. Elle ajoute que jeudi, des bâtiments officiels avaient été incendiés et vandalisés, dont le siège de la télévision publique, Bangladesh Television (BTV).
En outre, plus de 700 personnes y ont été blessées, dont 104 policiers et 30 journalistes, selon la chaîne privée, Independent Television. Le vendredi 19 juillet, les manifestants ont également pris d’assauts une prison du district de Narsingdi. Les détenus ont fui la prison et les manifestants ont mis le feu, selon l’AFP.
En effet, ces manifestations visent à obtenir la fin des quotas d’embauche dans la fonction publique. A en croire les manifestants, la moitié des postes est attribuée à des groupes spécifiques. Notamment aux proches du pouvoir et aux enfants des vétérans de la guerre de libération, contre le Pakistan en 1971.
La première ministre, Sheikh Hasina est accusée avec son parti, la Ligue Awami, de vouloir museler toute opposition, depuis qu’elle est revenue au pouvoir en 2009.
Il lui est reproché d’avoir injustement fait emprisonner son principal rival, limité la liberté de la presse et cherché à éradiquer toute dissidence, notamment par l’assassinat extrajudiciaire de militants de l’opposition, selon ses détracteurs et des défenseurs des droits.