Burkina: des constructions sur l’emprise de la voie de contournement ravagés par les bulldozers
Des bâtiments construits illégalement à moins de 100 mètres de la voie de contournement de Ouagadougou ont été démolis ce mercredi dans le cadre d’une vaste opération menée par l’Autorité nationale de coordination du foncier, en collaboration avec le ministère de l’Habitat et celui des Infrastructures. Cette voie, cruciale pour améliorer la circulation dans la capitale burkinabè, doit rester dégagée de toute occupation.
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Parmi les établissements touchés, la station-service de Jean Joel a subi d’importants dégâts. Ce commerçant a regardé avec désespoir une grande partie de son investissement partir en ruines. Bien qu’il ait admis l’illégalité de sa position, il a exprimé sa frustration, soulignant qu’aucun préavis ne lui avait été communiqué avant l’intervention des autorités.
D’après les responsables, les premières vagues d’occupants, présents avant le lancement des travaux, avaient déjà été indemnisées et évacuées. Toutefois, Jean Joel et d’autres commerçants installés après le début du projet sont considérés comme des acquéreurs irréguliers de « deuxième vague », ne pouvant prétendre à une quelconque compensation. Yacouba Siko, directeur général de l’Office national du contrôle des aménagements et des constructions, a confirmé cette distinction.
Certains propriétaires de kiosques et d’autres structures situées juste à la limite de l’emprise ont pu retirer leurs installations avant l’arrivée des bulldozers. Cependant, les autorités ont réaffirmé leur détermination à éliminer toutes les constructions se trouvant sur le tracé, sans exception.
Sibiri Hema, secrétaire général de l’Autorité nationale de coordination du foncier, a précisé que des mesures seront mises en place pour empêcher toute nouvelle occupation illégale. Cette opération s’inscrit dans une politique de contrôle rigoureux pour assurer le succès du projet et fluidifier durablement le trafic à Ouagadougou.
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