Le chef du gouvernement burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, s’est exprimé ce lundi 28 avril 2025 au cours d’un entretien exclusif accordé à la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB) et au média en ligne Faso7. Au menu de cet échange d’un peu plus d’une heure : la situation sécuritaire, les accusations contre certains opposants en exil, les tensions diplomatiques avec la Côte d’Ivoire, et les propos récents du général américain Michael Langley.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Depuis sa nomination en décembre 2024, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo affirme aborder ses fonctions avec sérénité, détermination et engagement, dans la droite ligne du leadership du capitaine Ibrahim Traoré. Face aux multiples défis sécuritaires, politiques et sociaux, il réitère la volonté du gouvernement de poursuivre sans relâche la lutte pour la souveraineté et le bien-être du peuple burkinabè. Revenant sur le dernier communiqué du ministère de la Sécurité annonçant l’échec d’une énième tentative de coup d’État, le Premier ministre a pointé du doigt la Côte d’Ivoire, qu’il accuse d’abriter les instigateurs de plusieurs complots. « C’est depuis ce pays que sont orchestrées ces manœuvres, avec la complicité de certains qui collaborent désormais ouvertement avec les groupes terroristes », a-t-il dénoncé. Il fustige le comportement de ces individus qu’il accuse d’avoir « renié leur patrie ».
Sur l’affaire Alain Traoré, alias Alino Faso, arrêté récemment en Côte d’Ivoire, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo parle d’une manœuvre de diversion. Il décrit le jeune influenceur comme un trait d’union entre les peuples burkinabè et ivoirien, actif dans le showbiz et engagé en faveur des forces combattantes. « Tout ce qu’on savait de lui, c’est qu’il promouvait ses activités et soutenait nos forces armées par ses publications. Jusqu’à présent, aucune preuve tangible ne justifie les accusations de subversion portées contre lui », a-t-il déclaré, en lui exprimant sa solidarité ainsi qu’à sa famille.
Enfin, le chef du gouvernement a vivement réagi aux récentes déclarations du général américain Michael Langley, les qualifiant de « manipulation » visant à discréditer le Burkina Faso et à freiner ses efforts pour une gestion souveraine de ses ressources, notamment de l’or. Comparant la situation actuelle à celle qu’a vécue Thomas Sankara en son temps, il affirme que de telles prises de parole sont « déconnectées de la réalité du terrain » et ne feront que renforcer la détermination du pays à lutter pour sa véritable indépendance.
