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L’Association Silanwtaa pour la Promotion de la Culture (ASPC) a organisé la deuxième édition de la journée des retrouvailles de la communauté Birifor à Ouagadougou le samedi 22 mars 2025. Cette cérémonie, qui regroupe tous les Birifor de Ouagadougou pour une communion chaque année, a été ponctuée de partage fraternel, d’animation musicale, de prestations de danse traditionnelle et d’une conférence sur le thème : “Initiatives de promotion de la langue birifor : bilan et perspectives.”
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Au regard du franc succès qu’a connu la première édition, les membres et les sympathisants de l’Association Silanwtaa pour la Promotion de la Culture ont tenu à pérenniser cette journée en vue de promouvoir et de valoriser la langue birifor. En effet, une étude de l’UNESCO a montré que la langue birifor fait partie des langues menacées de disparition dans le monde. Fort de ce constat, le président de l’association, Sié Sidoine Kambou, a rappelé à ses frères et sœurs Birifor la place qu’occupe la langue dans une communauté. “Pourtant, la langue est le socle et la fondation de chaque culture. La disparition de notre langue signifie la perte d’une partie de notre patrimoine culturel et de notre identité”, a-t-il souligné.
Néanmoins, l’espoir est encore permis, estime Sié Sidoine Kambou. Cet espoir repose sur l’existence de la sous-commission de la langue birifor, du média Birifor TV ainsi que sur la création de plusieurs autres associations birifor œuvrant pour la promotion de la culture et de la langue birifor, qui sont des moyens de sauvegarde et de vulgarisation de la culture.

Par ailleurs, il faut noter que rien ne naît du néant. La reconnaissance du birifor et la création de la sous-commission de la langue birifor sont le fruit du travail des pionniers de la lutte. Il s’agit notamment du pasteur Dah Joël Sié, du pasteur Albert Palenfo, de Casimir Kambou, président de la sous-commission nationale, de l’ancien député Jacques Palenfo, de Léon Dah et de Nicolas Dah. Quant à l’association elle-même, elle est de caractère laïc, apolitique et à but non lucratif. Elle s’est fixé pour objectifs spécifiques la protection du patrimoine culturel de la communauté birifor, la promotion de la consommation locale, la participation à la création de projets de développement favorisant la transformation des produits locaux, la construction d’une société fondée sur la cohésion sociale, la paix et la solidarité, ainsi que la promotion de la diversité culturelle et de la cohabitation intercommunautaire.
Le co-parrain Koumbatersour Nicolas Dah, prenant la parole au nom de tous les autres co-parrains, s’est réjoui de pouvoir accompagner l’association dans le défi qui s’impose à cette communauté, non sans la féliciter pour l’initiative.