
Lors de la cérémonie aux couleurs du lundi 13 janvier 2025, le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a adressé ses vœux de Nouvel An au personnel de la Présidence du Faso et a partagé un message empreint de détermination patriotique. Il a souhaité à tous une année de santé, de prospérité et de réussite collective, tout en exhortant les Burkinabè à se mobiliser pleinement pour le bien-être de la nation. Ce discours fut également l’occasion de réaffirmer sa vision stratégique et son engagement sans faille dans la lutte contre l’impérialisme.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!
Par Wendpayangdé Marcelin KONVOLBO
Le Président Traoré a souligné que la véritable indépendance commence par la décolonisation des mentalités. Selon lui, changer les modes de pensée hérités du colonialisme est le plus grand défi. « La lutte contre l’impérialisme doit être inscrite dans nos gènes et menée quotidiennement », a-t-il martelé, insistant sur l’importance d’un retour aux valeurs authentiques et à l’autonomie économique. Il a salué le courage des forces combattantes qui affrontent le terrorisme et des masses laborieuses engagées dans la quête d’autosuffisance alimentaire, tout en appelant l’administration publique à faire preuve de discipline et de patriotisme.
Critique des pratiques néocoloniales de la France
Le Président du Faso a critiqué les déclarations récentes du Président français Emmanuel Macron sur l’Afrique, qu’il considère comme des preuves flagrantes des ambitions impérialistes persistantes. Il a mis en garde contre le prétendu retrait des forces françaises, affirmant qu’il ne s’agit que d’une réorganisation stratégique : « Ils ne quitteront pas vraiment nos terres, mais opéreront depuis les ambassades et par le biais de sociétés de sécurité privées. »
Traoré a dénoncé l’influence insidieuse des conseillers militaires français, qu’il accuse d’affaiblir les armées africaines pour maintenir une dépendance structurelle. Pour lui, la seule voie vers une souveraineté militaire passe par la dénonciation des accords de défense hérités de l’époque coloniale : « Tant que ces conseillers militaires restent, nos armées ne seront que des parades incapables de défendre nos nations. »
Une dénonciation du conditionnement des élites militaires
Il a également mis en lumière la formation d’officiers africains en France, souvent au service des intérêts français plutôt que nationaux. Il a révélé que certains officiers burkinabè avaient été contactés pour agir contre les intérêts du pays au nom de leur formation. « Lorsqu’un officier burkinabè formé en France meurt, il est honoré en France comme ‘mort pour la France’, et non pour son pays d’origine », a-t-il déploré.
Une invitation à la vigilance et à l’action
Le Président Traoré a appelé tous les Africains à ouvrir les yeux sur les réalités du néocolonialisme, dénonçant l’hypocrisie des puissances occidentales qui manipulent le discours des droits de l’homme et de la démocratie tout en perpétuant des inégalités flagrantes. Selon lui, le combat pour une Afrique véritablement libre est un impératif constant.
En conclusion, le Président a exhorté les Burkinabè à s’unir pour bâtir une nation forte et prospère. « Nous devons travailler ensemble pour qu’à la fin de l’année, nous puissions être fiers des avancées réalisées. Que Dieu protège le Burkina Faso ! »
Avec ces mots, le Capitaine Ibrahim Traoré a réaffirmé sa détermination à conduire le pays vers une indépendance véritable, tout en insufflant une volonté collective de renaissance et d’émancipation.