Alors que les députés s’apprêtaient à examiner le projet de loi portant modification de l’article 37 afin de permettre à Blaise Compaoré de briguer un troisième mandat, des manifestants sortis des quatre coins du pays, ont envahi les rues de plusieurs villes du Burkina, pour marquer leur opposition. Durant ces deux grands jours, ils ont bravé tous les obstacles et les dangers. Plusieurs décès et des blessés graves ont été également dénombrés.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Il y a dix ans jours pour jours que le peuple burkinabè, en toute souveraineté a exigé le départ de Blaise Compaoré du pouvoir après 27 ans de règne. En effet, le 30 octobre 2014, dans la capitale du Burkina Faso, une grande foule hardie, en majorité des jeunes, s’affrontait aux forces de l’ordre aux alentours de l’assemblée nationale. Elle essayait de prendre en assaut les députés qui étaient rassemblés pour l’examen du projet de loi portant modification de l’article 37. Malgré les jets des gaz lacrymogènes, les manifestants n’ont pas reculé d’un iota. Ils ont accédé au siège du parlement et l’ont mis le feu.
Malheureusement, le siège de la Radio télévision du Burkina fût également saccagé. Plusieurs autres infrastructures ont connu le même sort, notamment, le siège du Congrès pour la démocratie et le Progrès (CDP). Les domiciles de certaines autorités, ainsi que ceux de leurs proches, dans plusieurs villes et régions du pays, ont été pris d’assaut par la foule en colère.
D’autres institutions et entreprises privées ont été incendiées ou pillées. Il s’agit entre autres de la mairie de Bobo Dioulasso, de la société industrielle SOFIB à Bobo Dioulasso, de l’hôtel Azalai à Ouagadougou. L’opposition exigeait le retrait du projet de loi. Aussi, elle a interpellé les forces de l’ordre à prendre leur responsabilité qui consiste à protéger la population. Ceux-ci fini par se rallier au peuple. Dans la soirée du 31 octobre, Blaise Compaoré a annoncé la dissolution du gouvernement, décrété l’État de siège et retiré le projet de loi.
Le lendemain, 31 octobre, l’opposition invitait le peuple à maintenir les rassemblements dans toutes les places publiques. Devant le palais du Moogho Naaba, une foule rassemblée indexait le général Kouamé Lougué comme l’homme de la situation. Celui qui, selon les manifestants, devrait prendre le pouvoir. Ils demandaient en fait au Moogho Naaba de le conduire au palais de Kosyam. A la suite des évènements, Blaise Compaoré n’a eu d’autres choix que de démissionner, conformément à l’article 43 de la constitution.
Dans une déclaration officielle, des Forces Armées Nationale, le Lieutenant-Colonel Yacouba Isaac Zida a été désigné comme président de la transition. Mais trois semaines plus tard, le 21 novembre 2024, Michel Kafando a été officiellement investi, président de la transition. Il nomme au poste de premier ministre, Isaac Zida, qui tenait les rênes du pouvoir aux premières heures de la chute de Blaise Compaoré.
Cependant, le 29 novembre 2015, à l’issu des élections présidentielles, Roch Kaboré prend le pouvoir pour un mandat de cinq ans. Le 22 novembre 2020, il obtient un deuxième mandat de cinq ans. Mais il ne terminera pas son magister, car il sera évincé de sa chaise présidentielle par un coup d’Etat du Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, en janvier 2022. Après huit mois au pouvoir, Damiba sera à son tour déchu par un autre coup d’Etat le 30 septembre 2022. Le Capitaine Ibrahim Traoré le remplace, pour une transition de deux ans à l’issu desquels, il a été reconduit pour cinq ans par les forces vives de la nation à travers une assise nationale le 25 mai 2024.