Le mardi 11 juin 2024, la compagnie australienne Woodside Energy a procédée à la première extraction de pétrole du champ de Sangomar au large des côtes africaines. Le Sénégal entre donc dans le cercle des pays producteurs d’hydrocarbures par la réussite du projet pétrolier offshore du pays. La production de pétrole et de gaz au Sénégal sera destinée à l’exportation et à la consommation domestique. Des revenus en milliards de dollars et une accélération de l’économie sont attendus
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Neuf ans après la découverte du gisement gazier de la Tortue, le projet Sangomar voit enfin le jour. Il devrait augmenter considérablement la production de pétrole du pays. Depuis 1963, le pays se contentait de la raffinerie de pétrole installée à Mbao, dans la presqu’île du Cap-Vert, à proximité de la capitale, Dakar. En effet, l’exploitation du gisement a été retardée à la suite de changement de stratégie, puis à nouveau ralentie par les difficultés de la junior australienne FAR, dont les parts ont finalement été rachetées par Woodside. La production est destinée à l’exportation et à l’usage domestique. Le projet a nécessité un investissement d’environ 5 milliards de dollars selon la compagnie et produira 100 000 barils de pétrole par jour. De ce fait, cette première extraction de Sangomar précède l’entrée en production du projet Grand tortue/Ahmeyim (GTA), situé à la frontière avec la Mauritanie. Il est développé par le Britannique BP avec l’américain Kosmos Energy, la société mauritanienne des hydrocarbures (SMH) et Petrosen. Il devrait produire environ 2,5 de tonnes de gaz naturel liquéfié par an. La production pourrait y débuter au troisième trimestre 2024.
La découverte de vastes gisements de pétrole et de gaz dans l’Atlantique depuis 2014 avait soulevé des espoirs considérables dans ce pays moins avancé (PMA), selon la liste du comité des politiques de développement (CPD) de l’ONU. La société de pétrole nommée Pétrosen chiffre le revenu moyen annuel du pétrole et du gaz à plus d’un milliard d’euros sur une période de trente ans. Cette découverte a aussi suscité la crainte de voir le pays touché par la “malédiction” du pétrole, avec une manne alimentant la corruption sans profiter à la population. Toutefois, Le Sénégal revendique l’exploitation de ses ressources en gaz et en pétrole face aux efforts d’une partie de la communauté internationale pour réduire la dépendance aux énergies fossiles, selon le site d’information 20minutes.fr.
La production à venir de gaz et de pétrole, plusieurs fois reportée, a été un thème majeur de la campagne présidentielle précédente au Sénégal, qui a vu la victoire du candidat Bassirou Diomaye Faye, se réclamant d’un souverainisme et d’un panafricanisme de gauche. Le nouveau président investi en avril dernier a annoncé parmi ses premières mesures, un audit du secteur minier, gazier et pétrolier. Ousmane Sonko, ancien mentor du président Diomaye et premier ministre du Sénégal, a réaffirmé au cours du week-end sa volonté de revoir les contrats.