Le syndicat des patrons de presse du Sénégal a entamé une grève ce 13 août 2024. Seuls sept journaux dont le quotidien national “Le Soleil” sont parus sur près d’une trentaine. Ce mouvement d’humeur fait cas de la survie économique des entreprises. La plupart d’entre elles traversent des difficultés depuis la prise du pouvoir des nouvelles autorités.
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“Les journaux ne vont pas paraître. Il n’y aura pas d’émission télévisée ou radiophonique. Les sites d’informations appartenant à des entreprises de presse ne vont pas diffuser”, a déclaré lundi 12 août Mamadou Ibra Kane, le président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal (Cdeps, patronat). Le Cdeps, qui regroupe des éditeurs privés et publics, a indiqué lundi dans un éditorial commun que la liberté de la presse est “menacée au Sénégal”. En réalité, les patrons des médias s’offusquent contre la suspension de certaines conventions publicitaires et commerciales liant les structures gouvernementales et étatiques à des entreprises de presse privées, le blocage des comptes de plusieurs groupes poursuivis par le fisc et la rétention de l’aide à la presse.
Selon le site d’information Sika finance, le fisc a touché le cœur des médias ces dernières semaines, par blocage des comptes des groupes de presse tels que la chaîne nationale, la radiotélévision sénégalaise (RTS) et le média privé Walfadjiri. En plus, l’autorité en charge de la diffusion audiovisuelle réclame en ce moment entre 10 et 12 milliards de FCFA aux groupes de presse W alfadjiri et 7TV sous peine sous peine de coupure de signal.
Pour le syndicat, l’objectif visé n’est autre que le contrôle de l’information et la domestication des acteurs des médias. La même source indique qu’au Sénégal, le modèle économique de la presse est décrié depuis longtemps par des spécialistes de l’économie des médias. Ils pointent du doigt un modèle qui n’exploitent pas intégralement les opportunités du numérique et des évolutions.