Le porte-parole adjoint du gouvernement ivoirien Mamadou Touré au terme du conseil des ministres du jeudi 5 septembre 2024, a tenu à apporter des précisions sur le débat de l’homosexualité qui découle d’une incompréhension selon lui. Ces dernières semaines, le sujet a soulevé une polémique sur les réseaux sociaux.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!“Cette situation découle aussi d’une incompréhension parce qu’on entend beaucoup de choses. Mais vous devez savoir qu’en Côte d’Ivoire, la constitution et les différentes lois notamment la loi sur le mariage consacre le mariage entre deux personnes du sexe opposé”, a expliqué selon le site d’information Abidjan.net, Mamadou Touré, porte-parole adjoint du gouvernement.
Pour ce dernier qui s’est voulu plus explicite, la loi autorise en Côte d’Ivoire l’union entre un homme et une femme. Cependant, il souligne que les lois ivoiriennes protègent tous les citoyens. Il indique également que nulle n’a le droit de se faire justice dans un État de droit comme la Côte d’Ivoire. La semaine dernière, le ministère de la justice et des droits de l’homme a rappelé que “le code pénal de 2019 en son article 367, puni d’un emprisonnement de un à cinq ans et une amende de cinq millions à cent millions de FCFA, quiconque profère ou met toute expression outragent, tout terme de mépris ou toute invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait par le biais d’un système d’information”, alors que des publications sur la toile faisaient état d’une orientation sexuelle qui émanent de l’article 367 du nouveau code pénal ivoirien.
Opération zéro Woubi en Côte d’Ivoire
En effet, communément appelé “Woubi” en Côte d’Ivoire, les homosexuels sont devenus ces derniers jours la cible de plusieurs publications sur la toile. Depuis le 27 août 2024, à travers une campagne virale dénommée ”Non au Woubi”, des internautes sont déterminés à combattre ce fléau qu’ils considèrent comme une menace croissante pour leur société. Après la diffusion d’une vidéo controversée où de jeunes homosexuels ivoiriens, apparaissaient avec des tenues féminines, les commentaires et les posts d’indignation ont rapidement envahis les réseaux sociaux.
Dans ces propos, relevés par le site d’information Adheos, un internaute questionnait “S’il vous plaît, Woubi c’est quoi ? Je vois partout Woubi mais je ne comprends pas. Pas d’injures s’il vous plaît, expliquez-moi”. “ C’est une lutte qui nous honorera demain. Donc, on continue la lutte. Opération 0 Woubi au pays”, lui a répondu un autre.
D’autres aussi s’interrogeaient sur le silence des autorités du pays bien qu’il y ait des dénonciations. “Cela fait deux jours qu’on vous dit qu’on n’aime pas ce que les Woubi la font dans notre pays, vous ne dites rien quoi?les autorités là ? Faites semblant au moins”, a aussi réagit un internaute. Un autre aurait lancé” Vous criez criez, les vrais woubi sont dans le gouvernement”. Selon la même source, la lutte n’est pas limitée aux réseaux sociaux. Des jeunes se sont aussi rassemblés dans certaines villes, notamment à Yopougon, pour manifester leur désaccord dans une marche pacifique.