
Selon la presse américaine, l’administration de Donald Trump s’apprête à instaurer de sévères restrictions d’entrée aux États-Unis pour les citoyens de 43 pays. Une liste provisoire, établie par le département d’État, classe ces pays en trois catégories, allant d’une interdiction totale à des restrictions renforcées sur les visas. Par ailleurs, des coupes budgétaires ont entraîné la mise en congé de nombreux employés de Voice of America (VOA) et d’autres médias publics.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump avait déjà interdit l’entrée aux États-Unis aux ressortissants de sept pays majoritairement musulmans. Cette fois, l’ampleur des restrictions pourrait être bien plus grande. D’après des informations relayées par le New York Times, la nouvelle politique migratoire viserait 43 pays, répartis en trois catégories :
Catégorie rouge (11 pays) : L’entrée sur le sol américain serait totalement interdite pour les citoyens de pays comme l’Afghanistan, Cuba, l’Iran, la Libye, la Corée du Nord, la Somalie, le Soudan, la Syrie, le Venezuela et le Yémen.
Catégorie orange (10 pays) : Des restrictions sévères sur l’octroi de visas concerneraient la Biélorussie, l’Érythrée, Haïti, la Birmanie, le Pakistan, la Russie, la Sierra Leone, le Sud-Soudan et le Turkménistan. Seuls les voyageurs d’affaires fortunés pourraient obtenir un visa, sous réserve d’un entretien obligatoire.
Catégorie jaune (22 pays) : Des États majoritairement africains (comme l’Angola, le Bénin, le Cameroun, la RDC ou le Mali), ainsi que le Cambodge et certaines îles caribéennes, auraient 60 jours pour se conformer aux exigences américaines en matière de sécurité et de contrôle migratoire. À défaut, ils pourraient basculer dans les catégories supérieures.
Si cette mesure venait à être adoptée, elle marquerait un tournant majeur dans la politique migratoire américaine. Pour l’instant, la liste n’est pas définitive et doit encore être validée par la Maison-Blanche. Le sort des citoyens de ces pays déjà en possession d’un visa ou d’une carte de résident permanent demeure incertain.
Licenciements massifs à Voice of America
En parallèle, l’administration Trump a décidé de réduire drastiquement les budgets alloués aux médias publics américains. Samedi 15 mars 2025, un décret a placé l’Agence des médias mondiaux des États-Unis (USAGM), qui supervise Voice of America, Radio Free Asia et Radio Free Europe, parmi les « éléments inutiles de la bureaucratie fédérale ».
Dès le lendemain, les employés contractuels de VOA, principalement issus des services non anglophones, ont reçu un courrier leur annonçant la fin de leur contrat au 31 mars. Cette décision met en péril leur permis de séjour pour ceux basés aux États-Unis. Quant aux employés statutaires, ils ont été placés en congé d’office sans notification de licenciement immédiate.
Créé pendant la Seconde Guerre mondiale, Voice of America joue un rôle clé dans la diffusion d’informations à destination de pays soumis à une forte censure. Cette vague de licenciements s’inscrit dans la volonté de Donald Trump de réduire l’immigration et de recentrer les priorités budgétaires américaines.
L’ampleur et les conséquences de ces décisions risquent de susciter d’importants débats aux États-Unis et à l’international.