La Cour d’appel de Niamey a ordonné lundi le 29 juillet la libération provisoire de quatre anciens ministres du régime déchu de l’ancien président Mohamed Bazoum. Poursuivis pour « atteinte à la sécurité nationale » et « crime de trahison », ils attendent désormais une ordonnance de levée d’écrou pour être officiellement libérés.
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Dans la soirée du lundi 29 juillet, quatre anciens ministres du régime déchu de l’ancien président Mohamed Bazoum ont reçu une notification de justice ordonnant leur libération provisoire. Ils sont toujours dans l’attente d’une ordonnance de levée d’écrou pour recouvrer officiellement la liberté. En effet ils ont été arrêtés au lendemain du coup d’État du 26 juillet 2023 et sont poursuivis pour « atteinte à la sécurité nationale » et « crime de trahison ». Il s’agit entre autres de l’ancien ministre de l’Intérieur Hama Amadou Souley, l’ex-ministre des Finances Ahmat Jidoud, l’ancien ministre de l’Énergie Ibrahim Yacoubou, et l’ex-ministre du Plan Rabiou Abdou : cela fait plus d’un an qu’ils sont en détention préventive. Selon leur conseil, leur seul crime est d’avoir publiquement condamné le coup d’État militaire mené par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) ou d’occuper des postes à responsabilité au moment des faits.
« Rien de répréhensible d’un point de vue pénal « pour Maitre Illo Issoufou, l’un des avocats des prévenus, qui dénonce un dossier complètement vide à l’encontre de ses clients. Me Illo se réjouit de l’annonce de leur libération provisoire lors d’une audience de la Cour d’appel de Niamey. Il dit « continuer à se battre pour que les autres détenus soient libérés ».
Des proches du régime déchu toujours en détention
En rappel près d’une vingtaine de prisonniers politiques proches du régime déchu sont toujours en détention. Parmi eux, se trouve l’emblématique Abba Sani Issoufou, ancien ministre du Pétrole et fils de l’ancien président Mahamadou Issoufou, retenu dans une prison à 180 km de la capitale, Niamey.
Egalement, Mohamed Bazoum est toujours retenu dans une aile de la présidence nigérienne depuis le coup d’État, il y a un an. Il refuse de démissionner de son poste de président de la République, malgré la pression des militaires au pouvoir.En mi-juillet, la cour d’État a levé l’immunité du chef d’État renversé. Une instruction pour « atteinte à la sécurité nationale » et « crime de trahisons » est toujours en cours et un procès pourrait se tenir dans les semaines ou les mois à venir, avec tous les prévenus à la barre.