Face à la dégradation avancée de la voie reliant leurs cités à la RN1, les résidents des cités 1 et 2 de la Société Abdoul Service à Zagtouli, dans l’arrondissement 8 de Ouagadougou, ont décidé d’agir. Ce samedi 1er novembre 2025, ils se sont mobilisés, outils en main, pour boucher les nids-de-poule du tronçon, grâce à une cagnotte communautaire de plus de trois millions de francs CFA.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Par Wendpayangdé Marcelin KONVOLBO
Sous un soleil ardent, les abords de la voie principale reliant la cité à la RN1 ont pris des allures de chantier participatif. Ce samedi matin, pelles, pioches et brouettes étaient de sortie. Les habitants des cités 1 et 2 de la Société Abdoul Service, rejoints par les populations riveraines, ont uni leurs forces pour reboucher les nids-de-poule qui rendaient la circulation pénible sur ce tronçon du quartier. L’opération, entièrement financée par la communauté, a permis de mobiliser plus de 3 millions de francs CFA. Ces fonds, issus de cotisations volontaires et de l’appui de partenaires, ont servi à l’achat du béton déversé par quatre camions toupies sur les portions les plus abîmées de la route reliant le portique de DIAMOND CEMENT à l’usine.
Selon Oumarou Zoubga, membre du comité d’organisation de l’initiative, cette action est avant tout un acte de responsabilité citoyenne. « Nous avons pris l’initiative de réparer ce que nous pouvions, en attendant des solutions plus durables de la part des autorités », explique-t-il, visiblement satisfait du travail accompli.

Pour Jean-Baptiste Yé, résident de la cité Abdoul Service 1, cette réhabilitation communautaire est un véritable soulagement. Il confie : « la voie était devenue impraticable, mais grâce à cette mobilisation, nous pourrons circuler plus facilement, au moins pendant un certain temps ». Même sentiment partagé par Zacharie Kientega, habitant de Zagtouli, pour qui la route représente un maillon essentiel de la vie économique du quartier. « Pour aller travailler ou même chercher de quoi manger, il faut forcément emprunter une route. La réparer, c’est donc penser à notre bien-être collectif », souligne-t-il.

Les habitants ont également tenu à remercier les entreprises SODIMAC, ECW et Abdoul Service pour leur appui matériel et technique. Conscients toutefois du caractère provisoire de leur action, les résidents appellent à une intervention plus structurante. Par la voix de Oumarou Zoubga, ils lancent un appel au ministère des Infrastructures et à Faso Mêbo pour la réhabilitation complète du tronçon, long d’environ trois kilomètres, totalement dégradé. « Ce que nous avons fait est une solution temporaire. Nous espérons que les autorités viendront achever le travail avec une reprise durable de la route », plaide-t-il. En attendant, cette initiative citoyenne redonne un souffle d’espoir aux habitants de Zagtouli.
