En séjour au « pays des Hommes intègres » depuis le 26 octobre 2025, la diaspora africaine et les Afro-descendants ont pris part, le samedi 1er novembre, à une conférence sur le thème : « Le panafricanisme, l’élan au niveau de l’Alliance des États du Sahel et la solidarité africaine ». Organisée par le ministère en charge des Affaires étrangères, cette rencontre a été inaugurée par le président de la Confédération AES, Bassolma Bazié, en présence de plusieurs figures panafricanistes, dont Dr Arikana Chihombori-Quao et l’ancien président sud-africain Jacob Zuma.
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Dans l’esprit de renouer avec les racines africaines, la diaspora africaine et les Afro-descendants séjournent depuis le 26 octobre au Burkina Faso. En leur honneur, le ministère en charge des Affaires étrangères a organisé une conférence sur le panafricanisme et la dynamique AES, placée sous le thème : « Le panafricanisme, l’élan au niveau de l’Alliance des États du Sahel et la solidarité africaine ». Le président de la Confédération AES, Bassolma Bazié, a prononcé la leçon inaugurale. Selon lui, « il est question de se battre pour la terre africaine ». Il a salué l’élan engagé dans l’espace AES par les trois chefs d’État, qu’il considère comme des héritiers de la lutte pour l’honneur, l’intégrité, la liberté et la souveraineté du continent. « Les anciens chefs d’État qui ont eu cette vision, cet engagement, ont été assassinés », a-t-il rappelé, avant d’appeler « les fils et filles de l’Afrique » à élever leur niveau de conscience pour défendre les idéaux de ces guides. Et de souligner : « La meilleure sécurité ne dépend nulle part ailleurs que de la qualité de notre solidarité, de notre action et de notre mise en garde face à l’impérialisme. »
Tout en saluant la présence de la diaspora, Bazié a exhorté les participants « à mettre la main dans la pâte afin que, ensemble, nous puissions plier l’Afrique vers sa souveraineté ».
De son côté, Dr Arikana Chihombori-Quao a affirmé avec conviction que « les Africains détiennent les gènes dominants sur la terre et ne peuvent pas être détruits ». Selon elle, la diaspora compte désormais s’investir davantage dans la résolution des problèmes du continent et « impacter les trois pays de l’AES qui font exactement ce dont l’Afrique a besoin ». Elle a lancé un message fort à ses frères et sœurs : « Dites au monde que nous sommes beaux, intelligents, sophistiqués, indestructibles et prêts à nous adapter à toutes les conditions. »
Présent à cette rencontre, Jacob Zuma, ancien président de l’Afrique du Sud, a salué la naissance du Congrès des Afro-descendants, qu’il qualifie de « réalité désormais concrète ». Pour lui, « c’est maintenant ou jamais qu’il faut se relever ». Il a ajouté : « Il y aura beaucoup de faux amis, mais il faut aller de l’avant avec ceux qui sont prêts. Il est temps de parler de l’unité africaine, et cela doit partir du Burkina Faso, car ce pays fait quelque chose de merveilleux qui doit inspirer toute l’Afrique. Nous ne devons pas manquer ce rendez-vous. » Et de conclure : « Le combat pour la libération de l’Afrique n’a pas de pays. »
Pour le ministre Traoré, initiateur de la conférence, cette rencontre s’inscrit dans « une dynamique historique », celle du retour aux sources et du rétablissement d’un lien vital entre l’Afrique et sa diaspora.
