Le Sénégal a durement critiqué la décision « unilatérale » de Paris d’attribuer l’étiquette « mort pour la France » à six soldats africains, parmi des centaines tuées en 1944 par l’armée française au camp Thiaroye près de Dakar.
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Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko réagit à la décision prise en mi-juin par Paris, d’attribuer l’étiquette « mort pour la France » à six soldats africains tués en 1944. Il note que des centaines de soldats africains, communément appelés ‘’Tirailleurs sénégalais’’, qui ont combattu pour la France durant la Seconde Guerre mondiale, ont été démobilisés et envoyés au camp de Thiaroye (près de Dakar), en attendant de rejoindre leurs pays respectifs. Il a par ailleurs ecrit ce dimanche 28 Juillet 2024 sur son compte X « Ce n’est pas à la France de fixer unilatéralement le nombre d’Africains trahis et assassinés après avoir contribué à la sauver, ni le type et la portée de la reconnaissance et des réparations qu’ils méritent », M. Sonko rappelle que le 1er décembre 1944, sur ordre de Paris, l’armée française a massacré nombre d’entre eux, alors que ces soldats exigeaient le paiement de leurs primes. Pendant longtemps, la France a soutenu avoir maté des rebelles « lourdement armés ». « Je tiens à rappeler à la France qu’elle ne pourra plus ni faire ni conter seule ce bout d’histoire tragique », a dit Ousmane Sonko avant de demander « au gouvernement français de revoir ses méthodes, car les temps ont changé ».
Le Premier ministre s’est également interrogé sur cette subite « prise de conscience » de la France, alors que le Sénégal s’apprête à donner un nouveau sens à ce douloureux souvenir, avec la célébration du 80e anniversaire.