Le lundi 23 septembre 2024 et sur le plateau de la télévision nationale, le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana a porté des accusations contre des personnalités politiques et militaires de premier plan dont la majorité réside à l’extérieur du pays. Il s’agit entre autres de l’ex-président Paul Henri Sandaogo Damiba, les anciens ministres Djibril Bassolé et Alpha Barry, ainsi que d’autres figures. Ces derniers seraient impliqués dans un vaste complot visant à déstabiliser le Burkina Faso. Ce complot présumé serait orchestré avec l’appui de puissances occidentales, de groupes terroristes et de mercenaires européens.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Deux jours après la dénonciation publique qui a secoué l’opinion publique, le Procureur Général près la Cour d’appel de Ouagadougou, Laurent Poda, a ouvert une information judiciaire pour les faits d’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et toutes autres infractions que l’information viendrait à établir contre les personnes nommément identifiées dans la déclaration du Ministre de la Sécurité et tous autres auteurs ou complices. Selon le Procureur Général, ces faits sont d’une extrême gravité de nature à porter atteinte aux Institutions de la république et à la vie des populations civiles résidant sur le territoire national.
Si ces révélations inquiètent, elles doivent avant tout nous amener à une réflexion profonde sur l’avenir de notre pays et la nécessité d’une unité nationale indéfectible. Depuis 2015, le Burkina Faso est plongé dans une lutte acharnée contre le terrorisme, une menace qui ne cesse de fragiliser les fondements mêmes de notre nation. Des milliers de vies ont été fauchées, des familles déplacées et nos institutions mises à rude épreuve. Dans ce contexte, toute velléité de déstabilisation interne ne ferait que plonger le pays dans un chaos encore plus profond. C’est pourquoi il est impératif que, face à ces manœuvres présumées, la population se rassemble pour défendre la souveraineté du Burkina Faso et affronter cet ennemi commun.
L’histoire récente nous montre que la division est la meilleure arme de nos adversaires. Chaque fracture sociale, chaque tension politique est exploitée pour affaiblir nos capacités de résistance. Aujourd’hui, alors que le pays est sur le fil du rasoir, il est vital que nous mettions de côté nos différends, qu’ils soient politiques, ethniques ou religieux, pour unir nos forces. La victoire contre le terrorisme ne sera possible que si nous faisons bloc derrière nos institutions. Le gouvernement ne peut gagner cette guerre seuls. Il faut donc un soutien massif de l’ensemble des Burkinabè pour repousser les forces du mal qui veulent réduire notre pays à néant.
Il est tentant de céder au découragement face aux difficultés que nous traversons. L’insécurité grandissante, les défis économiques, les tensions sociales : tout cela pèse lourd sur les épaules du peuple burkinabè. Cependant, c’est justement dans ces moments de crise que la force d’une nation se révèle. C’est dans l’adversité que se forgent les plus grandes victoires. Et cette victoire, nous ne pourrons l’obtenir qu’ensemble, en soutenant nos forces de défense et de sécurité, les volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et en refusant les sirènes de la discorde.
Nous devons être conscients que le terrorisme, au-delà des attentats, cherche à briser l’unité nationale, à semer la peur et à ébranler notre cohésion. Mais l’histoire nous enseigne également que lorsque les peuples se tiennent unis, aucune force ne peut les ébranler. Le Burkina Faso a déjà montré sa résilience à plusieurs reprises. Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons démontrer que la flamme de la résistance est encore vive et que nous ne céderons ni aux complots internes ni aux menaces externes.
En ce moment critique, il est du devoir de chaque Burkinabè de s’engager dans la défense de notre patrie. Cela commence par la vigilance face aux tentatives de manipulation et par la dénonciation de tout acte visant à affaiblir notre pays. Ce n’est qu’en étant unis que nous pourrons surmonter cette épreuve historique.
Le Burkina Faso, « le pays des Hommes intègres », doit rester fidèle à son nom. Ensemble, main dans la main, nous pouvons bâtir un avenir de paix, de stabilité et de prospérité pour les générations futures. Mais pour cela, l’unité nationale doit être notre première arme. Aujourd’hui, il ne s’agit plus simplement de soutenir un Président, un gouvernement ou une institution, il s’agit de défendre notre terre, notre identité et notre avenir.
La Rédaction