Quatre personnes ont été interpellées en Tunisie pour avoir hissé par erreur le drapeau turc à la place du tunisien sur un bâtiment gouvernemental, ont rapporté mercredi les médias locaux. Ni l’identité ni la fonction de ces personnes placées en garde à vue n’ont été précisées, selon la même source.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!L’image du drapeau turc surmontant le siège de la société des chemins de fer publics SNFCT a largement circulé sur les réseaux sociaux mardi avec des commentaires ironiques. Les deux drapeaux, aux couleurs rouge et blanche, sont similaires aussi pour leurs motifs de croissant de lune et d’étoile, mais avec un design différent.
La SNFCT a présenté ses « sincères excuses » et retiré le drapeau, après avoir expliqué avoir passé une commande groupée de plusieurs drapeaux. L’erreur a échappé aux fonctionnaires qui l’ont reçu et « n’a été remarquée qu’au moment de la levée du drapeau ».
Le ministère des Transports, auquel est rattachée la société de chemins de fer, a ouvert une enquête pour « rechercher les responsabilités et prendre des sanctions administratives et réglementaires » alors que la Tunisie se prépare à une élection présidentielle le 6 octobre.
En mai dernier, neuf personnes avaient été poursuivies dont au moins trois arrêtées parmi lesquelles le président de la Fédération de natation (FTN) et le chef de l’Agence antidopage de Tunisie (Anad) après que le drapeau tunisien avait été masqué par un tissu lors d’une compétition de natation.
Les organisateurs avaient voulu appliquer une interdiction faite par l’Agence mondiale anti-dopage (AMA) à la Tunisie d’utiliser son drapeau, pour non-conformité au code mondial antidopage. Mais l’absence du drapeau avait provoqué la colère du président Kais Saied qui s’était déplacé jusqu’à la piscine et avait fait hisser le drapeau. Il avait rapidement limogé le président de la FTN et le directeur de l’Anad.
Les poursuites judiciaires avaient été lancées pour « atteinte au drapeau de la Tunisie », « formation d’une bande (organisée) pour commettre des agressions et provoquer le désordre » et pour « complot contre la sûreté intérieure » de l’Etat.
Le 5 septembre, trois personnes, en détention dans cette affaire depuis la mi-mai, dont l’ancien directeur général de l’Anad, ont été libérées après leur condamnation à trois mois de prison avec sursis, selon Mohammed Sadok Jouini, porte-parole du tribunal.
Source : VOA