
Le fracas des bombes a, une fois de plus, remplacé le langage de la raison. Depuis une semaine, l’Iran et Israël se livrent à une confrontation directe et inédite. Ce qui était jusqu’ici une guerre de l’ombre s’est transformé en affrontement ouvert, au risque de précipiter le Moyen-Orient dans une spirale incontrôlable.
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Israël a frappé fort. En déclenchant une vaste opération contre des cibles stratégiques iraniennes, le gouvernement Netanyahou a fait le choix de la démonstration de force, justifiant ses actions par la nécessité d’endiguer une menace nucléaire imminente. Mais la réponse de Téhéran, violente et déterminée, montre bien que la République islamique ne se laissera pas intimider, au risque d’entraîner la région tout entière dans un chaos incontrôlable.
Ce nouveau cycle de violence révèle l’échec retentissant de la diplomatie internationale. Depuis des années, les appels à la reprise des négociations sur le nucléaire iranien sont restés lettres mortes, ensevelis sous les intérêts géopolitiques divergents. Les États-Unis, tiraillés entre soutien à leur allié israélien et crainte d’un embrasement général, semblent incapables d’imposer une voie alternative.
Et pourtant, il y a urgence. Car ce conflit n’est pas local. Il est régional, et potentiellement mondial. Les Houthis au Yémen, le Hezbollah au Liban, les milices chiites en Irak, autant d’acteurs qui pourraient entrer dans la danse, enflammer de nouveaux fronts et étendre la guerre bien au-delà des frontières d’Israël et de l’Iran.
Les populations civiles paient déjà le prix fort. En Iran comme en Israël, des familles pleurent leurs morts, fuient les bombardements, s’enfoncent dans la peur. À mesure que les missiles volent, c’est l’humanité qui s’efface, et la paix qui recule.
Dans cette tempête, il revient à la communauté internationale de redonner sens aux mots “dialogue” et “désescalade”. Il n’est pas trop tard pour éviter l’irréparable. Mais le temps presse. Car ce que l’on croyait impensable, une guerre totale entre deux puissances majeures du Moyen-Orient, est désormais à portée de tir.
Assez de silence. Assez de calculs à courte vue. Il faut parler, agir, désamorcer. Avant que le bruit des armes ne devienne le seul langage possible.
Par Wendpayangdé Marcelin KONVOLBO